Le président rwandais Paul Kagame s’est rendu à Londres pour rencontrer le Premier ministre britannique Rishi Sunak, marquant ainsi une étape importante dans la coopération migratoire entre le Rwanda et le Royaume-Uni. Les discussions ont porté sur le projet ambitieux du Royaume-Uni de transférer son système de demande d’asile au Rwanda, une initiative visant à décourager l’immigration illégale et à briser les réseaux de passeurs.
Bien que l’accord ait été annoncé il y a deux ans, sa mise en œuvre se fait toujours attendre. La visite de Kagame à Londres, non annoncée et sans conférence de presse, a été l’occasion de réaffirmer l’espoir commun que les premières relocalisations de demandeurs d’asile puissent avoir lieu dès ce printemps. Ce report souligne les défis et les obstacles rencontrés dans l’activation de cet accord.
La mise en œuvre de l’accord est freinée par des blocages judiciaires au Royaume-Uni et des débats parlementaires houleux sur une législation permettant de contourner ces obstacles. De plus, des informations contradictoires sur la disponibilité des logements au Rwanda destinés aux demandeurs d’asile ajoutent à la complexité de la situation, bien que le gouvernement rwandais réfute les allégations de renonciation au projet.
Ce partenariat est crucial pour le gouvernement britannique, qui voit dans la délocalisation de la procédure d’asile un moyen de dissuader l’immigration illégale et de lutter contre les traversées dangereuses de la Manche. Le nombre record de traversées et les risques encourus par les migrants soulignent l’urgence d’une solution durable.
La rencontre entre Paul Kagame et Rishi Sunak à Londres renouvelle l’engagement des deux pays dans un partenariat migratoire audacieux, malgré les nombreux défis à surmonter. Les perspectives de mise en œuvre de ce projet au printemps offrent un nouvel espoir, mais aussi des interrogations sur son efficacité et son impact humanitaire.