Le Niger a obtenu une avance significative de 400 millions de dollars de la Chine, destinée à financer divers projets prioritaires dans les domaines de la sécurité, du développement agricole et de la santé. Ce financement est prévu pour être remboursé à partir des recettes des ventes de pétrole brut qui commenceront en mai 2024.
L’accord a été formalisé par la signature entre le Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, et le président de la China National Petroleum Corporation (CNPC), Zhou Zuokun. Les fonds, assortis d’un taux d’intérêt de 7%, seront remboursés sur une période de douze mois à partir des recettes générées par le nouveau marché pétrolier.
Cette collaboration financière survient dans un contexte particulièrement tendu, où le Niger a été isolé économiquement par des sanctions régionales suite à un coup d’État. Le pays a résisté à diverses propositions internationales pendant cette période, choisissant finalement de s’engager avec la Chine pour assurer son développement économique et sécuritaire.
Le pétrole, extrait de la région d’Agadem et exporté via un oléoduc de près de 2 000 km vers le Bénin, représente une nouvelle ère pour l’économie du Niger. Les recettes attendues de ces exportations, estimées à 25,4% du total produit, joueront un rôle crucial dans le financement des projets nationaux essentiels.
Les experts identifient cette transaction comme faisant partie de la stratégie de la Chine de “prêts contre infrastructures”, une pratique courante mais parfois controversée en Afrique. Le Niger, toutefois, semble avoir peu de choix dans le contexte actuel, rendant cette avance vitale pour sa stabilité et son développement futur.
Le Premier ministre a souligné l’importance de la gestion transparente de ces fonds. Il a affirmé que la priorité serait donnée à la défense et la sécurité du Niger, reflétant les besoins urgents du pays en termes de stabilité et de développement durable.