L’ancien ministre de l’Intérieur des Comores et chef du parti Orange, Daoudou Abdallah Mohamed, a été arrêté et placé en détention provisoire jeudi par les autorités judiciaires. Le procureur de la République l’accuse de mise en danger d’un agent de la force publique, de violence, séquestration, propagande et incitation à la violence.
Avant son arrestation, le leader du parti Orange affirmait avoir été suivi par des agents des forces de l’ordre, dont il a immobilisé le véhicule banalisé et confisqué l’appareil photo. Le procureur soutient que l’agent effectuait simplement son travail, conformément à un décret visant à surveiller les personnes potentiellement impliquées dans des activités subversives menaçant la sécurité du pays.
L’accusation principale porte sur l’entrave à l’exercice des fonctions d’un agent des forces de l’ordre, en plus de la confiscation de son matériel. Les proches de Daoudou Abdallah Mohamed affirment que l’ancien ministre s’était rendu de lui-même à la gendarmerie pour porter plainte contre l’agent, mais s’est retrouvé détenu.
L’ancien ministre est également soupçonné de planifier des actions pour saboter la cérémonie d’investiture du président Azali Assoumani, dont il conteste la victoire. Les accusations supplémentaires de propagande, appel à l’insurrection et troubles à l’ordre public renforcent les tensions politiques dans le pays.