Lors du IIe Forum international, Tom Erdimi, ministre d’État et ministre tchadien de l’Enseignement supérieur, a exprimé une opinion largement partagée : “La population et l’opinion nationale de manière globale pensent que la France est toujours présente dans nos pays.”
Le ministre Erdimi a expliqué que cette présence se manifeste par l’influence persistante de la France sur les politiques nationales et étrangères. Selon lui, “c’est la France qui guide la politique étrangère, la politique nationale,” soulignant ainsi une dépendance qui entrave l’autonomie des pays africains.
L’influence française en Afrique subsaharienne, et plus particulièrement au Tchad, trouve ses racines dans la période coloniale. Depuis les indépendances, de nombreux pays francophones continuent de maintenir des liens étroits avec la France, que ce soit par le biais de la langue, de la culture, ou des relations économiques et politiques.
Malgré cette influence persistante, Erdimi note une prise de conscience croissante parmi la jeunesse africaine. “Il y a une prise de conscience au niveau de la jeunesse” qui cherche à s’émanciper de cette tutelle et à promouvoir une véritable autonomie nationale.
Le ministre a également souligné l’importance de l’éducation dans ce processus d’émancipation. “L’éducation est extrêmement importante parce qu’un peuple qui n’est pas éduqué ne peut pas défendre ses intérêts,” a-t-il déclaré. L’éducation est perçue comme un outil essentiel pour renforcer la souveraineté et la capacité de défense des intérêts nationaux.
Pour conclure, Tom Erdimi a insisté sur la nécessité de développer l’éducation pour que les générations futures puissent se libérer de l’influence de l’ancien colonisateur. “Tant qu’il n’y a pas l’éducation, on va seulement regarder du côté de l’ancien colonisateur,” a-t-il averti, soulignant ainsi l’urgence d’investir dans le secteur éducatif pour bâtir un avenir plus autonome et indépendant.