Lors du procès du massacre du 28-Septembre en Guinée, l’avocat de l’ancien chef de la junte, Moussa Dadis Camara, persiste dans sa stratégie de répétition pour défendre son client.
Maître Jocamey Haba, avocat de Moussa Dadis Camara, a repris la parole devant le tribunal criminel de Dixinn. Pour prouver l’innocence de son client, il a choisi de répéter inlassablement ses arguments. Selon lui, aucun des huit chefs d’accusation retenus contre Camara ne peut être prouvé, insistant sur l’absence de preuves de complicité dans les crimes évoqués.
Le procès concerne les événements tragiques du 28 septembre 2009, où des centaines de manifestants ont été tués ou blessés lors d’une répression violente au stade de Conakry. Moussa Dadis Camara, alors chef de la junte militaire, est accusé de plusieurs crimes graves, dont meurtre, séquestration, torture et enlèvement. Depuis l’ouverture du procès, la défense de Camara tente de démontrer son innocence face à ces accusations.
Malgré les efforts de Maître Haba, le procès s’étire. La stratégie de répétition semble prolonger les audiences, et l’avocat doit encore revenir à la barre pour la troisième fois. Le président du tribunal avait exprimé le souhait de clore le procès avant les vacances judiciaires du mois d’août, mais avec l’allongement des plaidoiries, cet objectif paraît incertain.
Cette approche défensive, bien que méthodique, suscite des débats quant à son efficacité et à son impact sur la durée du procès. L’issue reste imprévisible, avec un tribunal qui semble impatient de conclure les audiences. Les victimes et leurs familles attendent toujours justice et vérité, tandis que la défense s’emploie à semer le doute.
La répétition comme stratégie de défense au procès du massacre du 28-Septembre en Guinée met en lumière les complexités judiciaires entourant des accusations graves. L’avocat de Moussa Dadis Camara persiste dans son approche, espérant convaincre le tribunal de l’innocence de son client, malgré un processus qui s’annonce encore long et incertain.