Lors de l’audience de mardi à la prison militaire de Ndolo, les accusés du procès concernant l’attaque du 19 mai contre la résidence de Vital Kamerhe et le Palais de la Nation à Kinshasa ont présenté leurs requêtes. Ces discussions ont principalement porté sur les documents écrits soumis par les parties, résumant leurs arguments et points de droit.
Les prévenus ont mis en avant plusieurs demandes cruciales. Jean-Jacques Wondo, expert militaire belge engagé pour la réforme de l’Agence nationale de renseignements (ANR), a renouvelé sa demande de liberté provisoire pour des raisons de santé. Ses avocats soutiennent qu’il est malade et, bien qu’il n’ait pas accès à son médecin personnel, il reçoit ses médicaments habituels depuis deux semaines. En outre, ils demandent qu’il soit transféré dans une cellule moins bondée, car il partage actuellement sa détention avec une centaine d’autres prisonniers.
D’autres prévenus, par le biais de leurs avocats, ont plaidé pour l’annulation de tous les procès-verbaux réalisés lors de la phase pré-juridictionnelle. Ils affirment que ces documents ont été obtenus sous contrainte et dans des langues que leurs clients ne maîtrisent pas, ce qui constitue une violation de leurs droits.
Le ministère public a fermement rejeté ces requêtes, arguant de la gravité des faits reprochés aux accusés. Il a demandé aux juges de les rejeter, soulignant l’importance de ne pas minimiser les accusations portées contre les prévenus. La décision des juges sur ces requêtes sera rendue mardi 25 juin, avant de potentiellement aborder le fond de l’affaire.
Pour rappel, les attaques du 19 mai ont ciblé des symboles majeurs de l’État, notamment la résidence de Vital Kamerhe, figure politique influente, et le Palais de la Nation à Kinshasa. Ces événements ont suscité une grande agitation politique et judiciaire, aboutissant à ce procès très médiatisé.
La suite de ce procès dépendra grandement des décisions qui seront prises le 25 juin. Les implications politiques et sécuritaires de cette affaire sont considérables, et le jugement avant-dire droit pourrait influencer non seulement le sort des accusés, mais également la perception de la justice en RDC. Les observateurs attendent avec intérêt la suite des délibérations pour comprendre les répercussions possibles sur la stabilité politique du pays.