Le Ghana a récemment instauré un cadre réglementaire pour le crowdfunding, ouvrant ainsi la voie à un suivi rigoureux des activités de financement participatif et à une meilleure protection des investisseurs. Ce cadre marque un tournant décisif pour le développement de ce mode de financement dans le pays.
La Securities and Exchange Commission (SEC) du Ghana, en charge de la régulation du secteur financier, a élaboré un ensemble de règles et de normes pour encadrer les opérations de crowdfunding. Ces régulations définissent non seulement les modalités d’exercice, mais également les risques et rendements potentiels associés à ce modèle de financement. L’objectif est de créer un environnement sûr et transparent pour les investisseurs.
Jusqu’à présent, l’absence de cadre réglementaire a freiné le développement complet du crowdfunding au Ghana. Daniel Ogbamey Tetteh, le directeur général de la SEC, a exprimé que cette lacune a limité le potentiel de ce modèle de financement. Avec la mise en place de ces nouvelles règles, il est attendu que non seulement les investisseurs soient protégés, mais aussi que les PME et start-up locales puissent accéder plus facilement aux fonds nécessaires pour leurs projets.
L’introduction de ce cadre a été bien accueillie par divers acteurs du secteur financier. Par exemple, Mirepa Investment Advisors a souligné les opportunités offertes pour le financement des entreprises en démarrage et les possibilités de co-investissement pour les fournisseurs de capitaux. De plus, ce cadre représente une chance pour les gestionnaires de fonds débutants de démontrer leurs compétences et d’attirer des investisseurs.
L’octroi des premiers agréments est une étape cruciale pour permettre aux sociétés intéressées de se lancer pleinement et légalement dans le crowdfunding au Ghana. Ce processus est essentiel pour assurer la conformité et la légitimité des opérations de financement participatif dans le pays.
Il est intéressant de noter que d’autres pays africains, comme le Maroc et l’Algérie, ont déjà mis en place des réglementations pour le crowdfunding. Au Maroc, par exemple, le premier agrément pour une société de financement collaboratif a été accordé en mai 2024 par la banque centrale. Ces précédents pourraient servir de modèle pour le Ghana alors qu’il commence à développer son propre secteur de crowdfunding.