Le Cameroun et le Nigeria ont décidé de ne pas saisir la Cour internationale de Justice (CIJ) pour régler les litiges frontaliers restants. Cette décision a été prise lors de la 20e session extraordinaire de leur commission mixte, qui s’est tenue les 26 et 27 juin à Yaoundé.
Les deux pays se sont accordés sur l’importance de résoudre les différends par le dialogue plutôt que par des procédures judiciaires internationales. Il reste trois points précis à régler sur les 35 kilomètres restants de la frontière de 2100 kilomètres. Les litiges concernent deux villages, Kodja et Rhumsiki, et une borne dont l’emplacement est contesté. Ces zones se situent entre la région de l’Extrême-Nord du Cameroun et celle d’Adamawa au Nigeria.
Le Nigeria avait initialement envisagé de porter l’affaire devant la CIJ. Cependant, une telle démarche aurait prolongé un processus qui dure depuis plus de vingt ans. La commission mixte Cameroun-Nigeria a été créée pour mettre en œuvre la décision de la CIJ de 2002 concernant la péninsule de Bakassi. Cette commission est considérée comme un modèle unique en Afrique pour la résolution pacifique des différends frontaliers.
Les deux nations visent à finaliser le nouveau tracé de leur frontière commune d’ici fin 2025. En outre, elles se sont engagées à financer les besoins des populations affectées par les travaux de démarcation. Le représentant du secrétaire général des Nations Unies, Leonardo Santos Simão, a souligné l’importance de cette collaboration pour renforcer les relations bilatérales et surmonter les défis futurs ensemble.
Au cours des deux dernières décennies, les négociations ont été marquées par des obstacles géographiques et sécuritaires. Le consensus a toujours été recherché malgré les difficultés. Cette démarche collaborative a permis de surmonter plusieurs obstacles et de progresser vers une solution durable.
Cet accord marque une étape cruciale dans les relations entre le Cameroun et le Nigeria. En choisissant le dialogue, les deux pays montrent leur volonté de coopérer pour le bien-être de leurs populations et la stabilité régionale. La finalisation de la frontière prévue pour 2025 est une étape importante vers une coexistence pacifique et prospère.