La Banque mondiale a annoncé la suspension de ses décaissements envers le Gabon en raison de plusieurs mois d’arriérés de paiement de la dette du pays. Cette décision a été officialisée dans une note datée du 1er juillet.
Selon la Banque mondiale, le Gabon n’a pas respecté ses engagements financiers, accumulant environ 10 milliards de francs CFA d’arriérés au 30 juin dernier. En conséquence, l’institution a décidé de suspendre tous les décaissements, impactant plusieurs projets de développement en cours.
Cette information a été révélée par une note du vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana. Ce dernier avait visité le Gabon en mai, rencontrant les dirigeants de la transition, y compris le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema. La situation financière précaire du pays et les retards de paiement ont conduit à cette mesure drastique.
La suspension des décaissements menace de nombreux projets vitaux. Parmi eux, la modernisation urbaine via la construction de routes pavées, la formation technique des jeunes, l’expansion de la fibre optique vers les pays voisins et le projet eGabon visant à numériser l’administration gabonaise.
En réponse, le gouvernement gabonais a émis un communiqué expliquant que ces retards étaient dus à des problèmes techniques, désormais résolus. Le ministère des Comptes publics a affirmé que le trésor public a déjà payé les arriérés, soulignant l’héritage d’une dette lourde et mentionnant le remboursement de 136 milliards de francs CFA en dix mois.
Pour l’avenir, il est crucial pour le Gabon de stabiliser ses finances et de regagner la confiance des institutions financières internationales. Le règlement des arriérés et la transparence dans la gestion des finances publiques seront déterminants pour la reprise des projets de développement et pour éviter de telles suspensions à l’avenir.