Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a déclaré que le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est irréversible. Cette affirmation a été faite malgré les tentatives de la CEDEAO de maintenir le dialogue avec ces pays. M. Diop a souligné que le Mali reste ouvert à la coopération avec la CEDEAO, mais s’oppose fermement à l’instauration de visas pour les ressortissants de ces trois nations voyageant dans l’espace CEDEAO.
Lors de son intervention télévisée sur la chaîne d’État ORTM, Abdoulaye Diop a réitéré l’engagement du Mali à travailler avec la CEDEAO sur des bases de coopération mutuelle, bien que la décision de retrait soit définitive. Il a également critiqué les propositions de réintroduction de visas, les qualifiant de tentatives de chantage et de manipulation.
Cette déclaration intervient après un sommet de la CEDEAO où les présidents du Sénégal et du Togo ont été désignés comme médiateurs pour discuter avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger. En janvier, les trois pays avaient annoncé leur départ de l’organisation, accusant la CEDEAO de sanctions injustes suite à des coups d’État et d’être influencée par la France.
Lors de leur propre sommet, les trois pays ont annoncé la création d’une confédération, marquant une étape vers une éventuelle fédération des États. Les dirigeants de ces nations insistent sur le fait que le retrait est immédiat et irrévocable, malgré les règles de la CEDEAO stipulant un délai d’un an pour toute sortie.
Le départ des trois pays de la CEDEAO soulève des préoccupations majeures, notamment en ce qui concerne la libre circulation des personnes et des biens. La possible réintroduction des visas pour les Maliens, Burkinabè et Nigériens voyageant dans les pays de la CEDEAO pourrait avoir des impacts significatifs sur les populations.
Abdoulaye Diop a conclu en affirmant que la création d’une confédération n’est qu’une étape intermédiaire. L’objectif final est de former une fédération entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Il a également souligné la nécessité de minimiser les impacts négatifs sur les populations dans ce processus d’intégration.