Le Bénin ne compte visiblement pas laisser passer les dernières déclarations du président burkinabé, Capitaine Ibrahim Traoré. Suite à ces propos, le ministre béninois Shegun Bakari a convoqué l’ambassadeur du Burkina Faso pour exprimer la protestation du gouvernement béninois.
Cette démarche du Bénin intervient après une réponse publique de Léandre Houngbedji, porte-parole du gouvernement. Par le biais d’une publication sur sa page Facebook, Houngbedji a dénoncé ce qu’il qualifie de campagne de désinformation orchestrée par le Burkina Faso. Il a affirmé que les attaques terroristes subies par le Bénin proviennent principalement de personnes venant du Burkina Faso et du Niger, justifiant ainsi la construction de bases militaires avancées le long des frontières.
Les tensions entre les deux pays ont été exacerbées par les récentes accusations du Capitaine Ibrahim Traoré. Le dirigeant burkinabé a affirmé que le Bénin héberge des bases militaires françaises, déclarant avoir des preuves de l’aménagement de pistes et de l’équipement de soldats français sur le sol béninois. Cette déclaration a provoqué une vive réaction du gouvernement béninois, qui réfute ces allégations.
Les perspectives de cette crise diplomatique restent incertaines. Le Bénin semble déterminé à clarifier et à défendre sa position, tandis que le Burkina Faso, sous la direction de Traoré, maintient ses accusations. Cette situation pourrait potentiellement affecter les relations bilatérales et la coopération régionale en matière de sécurité, à un moment où la menace terroriste nécessite une collaboration étroite entre les pays de la région.