La vice-présidente américaine Kamala Harris a annoncé jeudi son intention de ne pas « rester silencieuse » face aux souffrances des civils à Gaza. Elle a également souligné l’urgence d’un accord de paix, marquant ainsi une possible réorientation de la politique américaine dans la région.
Lors d’une conférence de presse après sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Harris a insisté sur la nécessité de mettre fin à la guerre « dévastatrice » qui ravage Gaza depuis neuf mois. Elle a évoqué les nombreuses victimes civiles, notamment les enfants, et a critiqué l’indifférence face à ces tragédies humaines.
Depuis le 7 octobre, une attaque du Hamas sur Israël a déclenché une riposte massive de l’armée israélienne, entraînant des milliers de morts des deux côtés. La situation humanitaire à Gaza est désastreuse, avec une population en grande détresse. Le président sortant Joe Biden avait jusqu’ici privilégié des pressions en coulisses, mais la position de Harris semble indiquer une approche plus directe.
Kamala Harris a appelé Netanyahu à conclure un cessez-le-feu et à libérer les otages retenus par le Hamas, condition essentielle pour mettre fin au conflit. Elle a également soutenu la création d’un État palestinien, une proposition traditionnellement rejetée par Netanyahu. Ce changement de ton pourrait influencer les futures négociations de paix.
Les déclarations de Harris contrastent avec l’image de cordialité affichée par Biden et Netanyahu. Cette nouvelle approche a été accueillie avec un mélange de soutien et de critique au sein du Congrès américain. Des manifestations ont eu lieu à Washington pour protester contre la venue de Netanyahu, illustrant les profondes divisions sur la question.
Netanyahu poursuit son voyage en Floride pour rencontrer Donald Trump, qui a exhorté Israël à mettre rapidement fin à la guerre. La suite des événements dépendra en grande partie de la capacité des acteurs impliqués à trouver un terrain d’entente pour un cessez-le-feu durable et une solution politique à long terme.