La boxeuse algérienne Imane Khelif s’est qualifiée pour la finale du tournoi de boxe des -66 kg aux Jeux Olympiques de Paris 2024, s’assurant ainsi au moins une médaille d’argent. Cette qualification marque une étape importante dans sa carrière sportive, surtout après avoir été impliquée malgré elle dans une controverse liée à son genre.
Mardi, dans un stade de Roland-Garros en effervescence, Khelif a remporté la demi-finale face à la Thaïlandaise Janjaem Suwannapheng par décision unanime des juges. Soutenue par un public fervent, l’Algérienne de 25 ans a célébré sa victoire en sautant de joie et en embrassant ses proches présents dans les tribunes. Elle affrontera en finale la Chinoise Yang Liu ce vendredi à 19h50 TU.
Khelif, déjà compétitrice aux Jeux de Tokyo, a bénéficié d’un immense soutien lors de son entrée sur le ring. Le public, brandissant des drapeaux algériens et scandant son nom, a créé une ambiance électrisante. La boxeuse a également reçu le soutien du Comité International Olympique (CIO) tout au long de son parcours, malgré la polémique autour de son genre.
La polémique a débuté en mars 2023 lors des Championnats du monde à New Delhi, où Khelif avait été exclue suite à un test visant à établir son genre, selon la Fédération internationale de boxe (IBA). L’IBA n’a pas précisé la nature exacte du test, mais a nié qu’il s’agissait d’une analyse du taux de testostérone. Cette exclusion a refait surface lors des JO de Paris, suscitant des débats houleux.
La controverse a attiré l’attention de personnalités comme la Première ministre italienne Giorgia Meloni et l’ex-président américain Donald Trump, qui ont critiqué la situation. Cependant, plusieurs associations ont qualifié cette polémique de « faux débat », soulignant que Khelif est pleinement éligible pour participer aux compétitions féminines, selon le CIO.
La situation d’Imane Khelif n’est pas unique. Lin Yu-ting, boxeuse taïwanaise qualifiée pour les demi-finales dans la catégorie des -57 kg, est également au centre d’une controverse similaire. Le CIO a réitéré son soutien aux deux athlètes, affirmant leur légitimité à concourir dans leurs catégories respectives.