La course pour succéder à Moussa Faki Mahamat à la tête de la Commission de l’Union africaine (UA) est désormais ouverte, avec quatre candidats officiellement en lice. Ces prétendants, tous originaires de l’est du continent, aspirent à prendre le relais du Tchadien à l’issue de son second mandat, prévu pour se terminer au début de l’année prochaine.
Les quatre candidats sont issus de Djibouti, du Kenya, de Madagascar et de l’île Maurice, représentant chacun des politiciens expérimentés et exclusivement des hommes ayant occupé des postes ministériels. Le Kenya propose l’opposant politique et ancien Premier ministre, Raila Odinga, connu pour avoir été candidat à la présidence à cinq reprises. Les autres candidats partagent un parcours similaire, ayant tous été ministres des Affaires étrangères de leur pays respectif.
Cette succession s’inscrit dans un contexte de rotation régionale, où il est de coutume que la présidence de la Commission de l’UA soit assurée par différentes régions du continent. Cette fois-ci, c’est l’est de l’Afrique qui est à l’honneur. Le rôle du président de la Commission est crucial pour l’unité et le développement du continent, ce qui rend cette élection particulièrement stratégique pour l’avenir de l’UA.
Le nouveau président de la Commission de l’UA sera élu lors du sommet des chefs d’État africains en février prochain. Il devra faire face à de nombreux défis, notamment en matière de paix, de sécurité, de développement économique et d’intégration régionale. Le candidat élu aura la lourde tâche de poursuivre le travail engagé par Moussa Faki et de relever les défis émergents pour maintenir la stabilité et la prospérité du continent.
Parmi les candidats, Mahamoud Ali Youssouf de Djibouti se distingue par sa maîtrise de plusieurs langues et son ambition de réunir les différentes régions du continent. Quant aux candidats de l’océan Indien, Richard Randjiamandjiaté de Madagascar et Anil Gayan de Maurice, ils apportent également une expertise diplomatique, bien que leurs parcours politiques aient été marqués par des moments de turbulence.
L’élection du prochain président de la Commission de l’UA en février 2024 sera un moment clé pour l’organisation. Le successeur de Moussa Faki devra non seulement poursuivre les efforts de son prédécesseur, mais aussi naviguer dans un contexte géopolitique complexe, où l’Afrique est confrontée à de multiples défis internes et externes.