La convention démocrate, qui s’est ouverte le 19 août à Chicago, marque un tournant historique pour le parti. Joe Biden, l’actuel président des États-Unis, a confirmé son intention de passer le flambeau à sa vice-présidente, Kamala Harris. Celle-ci, investie en tant que candidate officielle du parti pour les prochaines élections présidentielles, a salué Biden pour son service exceptionnel à la nation.
Kamala Harris, lors de sa première apparition à la convention, a rendu un hommage appuyé à Joe Biden, qualifiant son mandat de “phénoménal” et exprimant une gratitude éternelle envers le président sortant. Elle a également exhorté les démocrates à continuer de se battre pour les valeurs qui leur sont chères, affirmant que la victoire est toujours à portée de main lorsque l’unité prévaut. Ce moment a été empreint d’une grande émotion, soulignant le passage de témoin entre les deux dirigeants.
Cette décision de Biden intervient alors que sa popularité était en déclin et que les sondages montraient un essoufflement au sein du parti démocrate. Il y a encore un mois, Joe Biden était pressenti pour recevoir l’investiture de son parti, mais des considérations stratégiques ont conduit à ce changement de cap. La convention, qui se tient jusqu’au 22 août, est donc cruciale pour insuffler une nouvelle dynamique à la campagne démocrate.
Avec cette investiture, Kamala Harris se prépare à affronter Donald Trump lors des prochaines élections de novembre. Cependant, elle fait face à de nombreux défis, notamment la montée des tensions internes et la polarisation du pays. L’avance de Harris dans les sondages reste mince et dans la marge d’erreur, soulignant la difficulté de la tâche qui l’attend.
La convention n’a pas été exempte de tensions, notamment avec les manifestations pro-palestiniennes qui ont tenté de perturber l’événement. Joe Biden a brièvement évoqué ce mouvement dans son discours, reconnaissant les préoccupations soulevées par les manifestants tout en condamnant les violences. Cet épisode reflète les divisions au sein de l’électorat et les défis que les démocrates devront surmonter pour rassembler leurs soutiens.
Enfin, la convention voit également la participation d’anciens présidents comme Bill Clinton et Barack Obama, ainsi que d’Hillary Clinton, qui a appelé à la prudence. Leurs interventions visent à renforcer la crédibilité de Kamala Harris et à unir le parti autour de sa candidature pour maximiser les chances de succès en novembre.