Le 11 septembre 2024, le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé de prolonger d’un an l’embargo sur les armes à destination du Darfour, région instable du Soudan. Bien que cette décision ait été prise à l’unanimité, elle n’a pas inclus une extension de l’embargo au reste du pays, comme l’avaient pourtant recommandé les experts de l’ONU.
Cette prolongation est une réponse à la persistance du conflit qui déchire le Darfour depuis avril 2023, opposant l’armée soudanaise aux Forces de soutien rapide (FSR), un groupe paramilitaire. Les sanctions incluent un embargo sur les armes et des mesures individuelles telles qu’un gel des avoirs et une interdiction de voyage. Toutefois, ces sanctions se limitent pour l’instant à trois individus seulement.
Depuis plusieurs années, le Darfour est au cœur d’un conflit meurtrier marqué par des violations constantes des droits humains et des crimes de guerre. L’ONU avait instauré cet embargo dans l’espoir de limiter l’accès aux armes dans cette région, mais des experts ont révélé que des armes continuent de circuler illégalement, alimentant ainsi la violence. Des voix se sont élevées pour étendre ces sanctions à tout le pays, mais cette proposition a été bloquée par la Russie et la Chine.
Pour l’avenir, il est peu probable que l’embargo actuel soit suffisant pour mettre un terme au flux d’armes qui alimente le conflit soudanais. Selon plusieurs observateurs, l’extension des sanctions à l’ensemble du pays aurait eu un impact plus significatif. Des organisations comme Human Rights Watch ont dénoncé cette décision comme une opportunité manquée de stopper la guerre à une échelle plus large.
Des rapports récents montrent que malgré l’embargo, des armes sophistiquées, y compris des drones armés et des missiles guidés, continuent d’arriver au Soudan depuis plusieurs pays comme la Chine, la Russie, l’Iran et les Émirats arabes unis. Ce trafic d’armes contribue à la violence non seulement au Darfour mais aussi dans d’autres régions du pays, aggravant la crise humanitaire.
Les défenseurs des droits de l’homme, tels que Salih Mahmoud, appellent à une action plus ferme contre les pays qui facilitent ces trafics. Ils demandent que des mesures plus strictes soient prises pour empêcher ces nations de fournir des armes aux belligérants, en échange de ressources naturelles précieuses.