Le gouvernement comorien s’efforce de rassurer la population concernant l’état de santé du président Azali Assoumani, toujours invisible depuis l’attaque au couteau qu’il a subie le 13 septembre 2024. Annoncé pour un retour imminent, le chef de l’État n’a cependant pas repris ses fonctions, et le conseil des ministres prévu le 18 septembre a été annulé, alimentant davantage les spéculations.
Selon les autorités, le président Assoumani est en phase de guérison et conserve toutes ses capacités. Un proche conseiller, Houmed Msaidié, a affirmé que le président avait tenu une réunion de travail le 17 septembre pour discuter de la récente “aventure terroriste” ainsi que des mesures urgentes à prendre pour le pays. Toutefois, l’absence prolongée du président continue de soulever des questions, particulièrement de la part de l’opposition qui exige plus de transparence.
Ce climat de méfiance est exacerbé par le manque d’informations précises sur la mort en détention du présumé agresseur du président. L’opposition, par la voix de Daoudou Abdallah Mohamed, un ancien candidat à la présidentielle, demande des explications. Il interpelle le gouvernement sur l’état de santé réel du chef de l’État et sur qui est actuellement en charge du pays, une question cruciale alors que les Comoriens sont laissés dans l’incertitude.
Les perspectives sont incertaines. Les autorités tentent de minimiser l’incident, mais les doutes persistent quant à la capacité du président à reprendre pleinement ses fonctions. L’annonce de la représentation du pays par le ministre des Affaires étrangères à l’Assemblée générale des Nations Unies, un rendez-vous annuel que le président Assoumani n’a jamais manqué, accroît les spéculations sur la gravité de la situation.
En attendant une apparition publique du président, les Comoriens restent dans l’expectative. Les jours à venir seront déterminants pour clarifier l’avenir politique du pays et dissiper les rumeurs croissantes.