L’opposition en République Démocratique du Congo (RDC) a lancé un appel à manifester le mercredi 25 septembre à Kinshasa, exigeant la libération des « prisonniers politiques » détenus sous le régime de Felix Tshisekedi. Ce mouvement s’inscrit dans une dynamique de contestation contre la répression supposée des voix dissidentes dans le pays.
Cette manifestation, initiée par la plateforme de concertation des forces politiques et sociales, aura lieu devant le palais de justice de Kinshasa. L’opposition prévoit de déposer un mémorandum exigeant la libération de plusieurs figures politiques et sociales actuellement emprisonnées. Parmi les prisonniers concernés, figurent Jean-Marc Kabund, ancien allié du président devenu opposant, et Mike Mukebayi, député membre du parti de Moïse Katumbi.
Cette initiative intervient dans un contexte où la RDC cherche à obtenir un siège au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. La candidature du pays suscite de vives critiques de la part des opposants politiques et de certaines ONG, qui estiment que la situation des droits humains en RDC est incompatible avec les exigences de cette instance internationale.
L’opposition, en mobilisant ses partisans, espère faire pression sur les autorités congolaises pour qu’elles libèrent non seulement les prisonniers politiques, mais aussi pour que justice soit rendue dans plusieurs dossiers sensibles. Parmi ceux-ci, l’assassinat de Cherubin Okende, les exactions de la secte Wazalendo à Goma, ainsi que les viols collectifs dans la prison centrale de Makala.
Les perspectives de cette manifestation restent incertaines, car les autorités de Kinshasa doivent encore donner leur accord pour qu’elle puisse avoir lieu. Le gouvernement est sous pression, à la fois pour répondre aux revendications internes et pour présenter une image favorable à l’international, alors que la RDC aspire à intégrer le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
L’issue de cette mobilisation pourrait avoir des répercussions significatives sur la scène politique congolaise, notamment en ce qui concerne les rapports entre l’opposition et le gouvernement, ainsi que sur l’image de la RDC à l’international.