À la veille d’une assemblée générale extraordinaire de la Fédération congolaise de football (Fecofoot), prévue pour le 5 octobre à Brazzaville, la gendarmerie congolaise est intervenue pour fermer les locaux de l’organisation. Cette assemblée devait se tenir en présence de représentants de la FIFA et de la Confédération africaine de football (CAF), mais l’intervention des forces de l’ordre marque une nouvelle étape dans le bras de fer entre la Fecofoot et le ministère des Sports.
Quelques heures seulement après l’opération de la gendarmerie, le siège de la Fecofoot a été placé sous scellé. Cette décision, motivée par un jugement judiciaire, a empêché la tenue de l’assemblée générale. Des supporters de l’équipe nationale congolaise se sont rassemblés devant le siège pour exprimer leur frustration face à la gestion actuelle du football congolais. Ils critiquent notamment l’absence de résultats sur la scène internationale, la dernière participation des Diables Rouges à une Coupe d’Afrique des Nations (CAN) remontant à 2015.
Ce climat de tension entre la Fecofoot et le ministère des Sports s’envenime depuis des mois. Le conflit porte principalement sur la gestion des fonds alloués au football congolais et la responsabilité des résultats décevants des équipes nationales. En juin dernier, après une lourde défaite du Congo face au Maroc (6-0) en qualifications pour la Coupe du monde, le président de la Fecofoot, Jean Guy Mayolas, avait accusé le ministère des Sports de contrôler « tout l’argent du football congolais ».
Alors que l’équipe nationale peine à se qualifier pour la CAN 2025 et le Mondial 2026, l’avenir du football congolais semble de plus en plus sombre. Les supporters, en colère, demandent des changements immédiats, notamment la démission du président de la Fecofoot. Ils dénoncent également le manque de soutien financier aux clubs locaux, comparant la situation à celle d’autres pays comme le Cameroun où les clubs reçoivent des subventions bien plus importantes.
Les supporters réclament un renouvellement complet de la gestion du football congolais. Ils pointent du doigt la mauvaise gestion des primes des joueurs, qui refusent parfois de rejoindre la sélection à cause de ces problèmes financiers. Pour eux, le départ de Jean Guy Mayolas est la seule solution pour redresser la situation et espérer un renouveau du football national.
Malgré les pressions du ministère des Sports et des supporters, les membres de la Fecofoot, dont le mandat ne s’achève qu’en 2026, refusent de démissionner. Ils bénéficient par ailleurs du soutien de la FIFA et de la CAF, ce qui complique encore la résolution de cette crise. L’issue du bras de fer reste donc incertaine, alors que les amateurs de football congolais attendent des réformes pour relancer leur sport national.