Ce mécanisme de partage des risques vise à accroître les prêts aux entreprises en Sierra Leone en monnaie locale. Ce, dans un contexte où la Sierra Leone fait face à des défis avec notamment une monnaie dépréciée due à une forte inflation, un déficit commercial important causé par une dépendance excessive aux importations,
British International Investment (BII), investisseur d’impact britannique, a conclu avec la filiale de la banque panafricaine Ecobank en Sierra Leone, une convention de partage de risque de 25 millions $ pour financer les entreprises du secteur privé. L’annonce a été faite le 7 octobre 2024 par la BII.
Selon l’investisseur britannique, cette facilité permettra d’accroître les prêts aux entreprises en Sierra Leone, où l’accès au financement est limité, de soutenir les prêts en monnaie locale et de fournir des prêts à plus long terme, qui sont généralement rares. « L’investissement aidera Ecobank Sierra Leone à accroître son portefeuille de prêts en augmentant les plafonds de crédit et en prolongeant les durées de prêt jusqu’à cinq ans. Cela devrait stimuler la croissance des entreprises, créer plus d’emplois et augmenter la contribution du secteur privé à l’économie de la Sierra Leone », explique la BII.
En effet, le secteur privé de la Sierra Leone, se compose principalement de petites et moyennes entreprises (PME), qui emploient environ 70 % de la population. Cependant, elles peinent à accéder aux capitaux en raison de divers facteurs, notamment la disponibilité limitée de produits financiers adaptés, des exigences de garantie élevées, des taux d’intérêt élevés et la prévalence des prêts à court terme.
A noter que la BII et Ecobank avaient déjà conclu en 2021 une facilité de financement commercial de 50 millions de dollars US. Un financement qui a permis à la banque panafricaine de soutenir les chaînes d’approvisionnement dans des marchés frontières tels que le Burkina Faso, le Tchad et le Togo.