Le Mali a décidé d’injecter 200 milliards de FCFA dans l’économie pour réduire sa dette intérieure. Cette décision a été annoncée par le ministre de l’Économie et des Finances, Alhousseïni Sanou, le 18 octobre. L’objectif est de diminuer la pression financière sur les entreprises locales et d’améliorer la liquidité sur le marché.
Ces 200 milliards de FCFA seront répartis entre les créanciers, c’est-à-dire ceux à qui l’État doit de l’argent, afin d’aider les entreprises maliennes à se stabiliser financièrement. D’après Mossadeck Bally, président du Conseil National du Patronat du Mali, cette mesure pourrait aider le secteur privé à retrouver une certaine stabilité, essentielle pour relever les défis économiques actuels.
La situation est particulièrement urgente, car le Mali doit payer sa dette intérieure d’ici le 31 décembre. Cette dette s’élève à environ 3 813 milliards de FCFA, soit 56,6 % de la dette totale du pays. Ce niveau élevé de dette pèse lourdement sur les finances publiques et complique l’accès aux financements pour les entreprises nationales.
La décision du gouvernement malien vise à créer des conditions favorables pour les entreprises locales, en leur permettant de réduire leur endettement et de relancer leurs activités. Avec ce soutien financier, les autorités espèrent que le secteur privé pourra souffler un peu et contribuer à la relance de l’économie nationale.
Dans les mois à venir, tout dépendra de la capacité des entreprises à utiliser cet argent pour se redresser. Les experts estiment que cette injection pourrait donner un nouveau souffle à l’économie malienne, à condition que les entreprises réussissent à mieux gérer leurs dettes et à stimuler leurs investissements. Ce soutien pourrait également renforcer la confiance des investisseurs étrangers, ce qui aiderait à stabiliser l’économie du pays.