En Afrique du Sud, la police a arrêté neuf personnes soupçonnées d’être impliquées dans une énorme arnaque liée à des investissements dans les diamants. Parmi les personnes arrêtées, figure Louis Liebenberg, un diamantaire accusé d’avoir monté une escroquerie de 200 millions d’euros avec l’aide de son épouse. Il utilisait les réseaux sociaux pour attirer des investisseurs avec des promesses de rendements importants.
D’après la cellule spécialisée de la police, appelée les Hawks, Louis Liebenberg faisait la promotion de diamants bruts sur les réseaux sociaux depuis 2019. Il promettait aux investisseurs des gains énormes, mais ces profits ne se sont jamais concrétisés. Au lieu de cela, l’argent a été détourné et utilisé par Liebenberg et ses complices pour des dépenses personnelles.
La police enquêtait sur Louis Liebenberg et son réseau depuis cinq ans. Un soir, alors que Liebenberg et son épouse dînaient dans un restaurant en banlieue de Johannesburg, la police est intervenue pour les arrêter. L’entreprise de Liebenberg avait été fermée en avril, suite aux nombreuses plaintes des investisseurs arnaqués. Une partie de l’argent détourné aurait été utilisée pour payer des frais juridiques pour l’ancien président sud-africain Jacob Zuma et soutenir les ambitions politiques de Liebenberg.
Liebenberg et ses huit complices devront répondre des accusations de fraude, de blanchiment d’argent, de vol et d’extorsion. Leur procès, prévu pour le 24 octobre, pourrait marquer une étape importante dans la lutte contre la criminalité financière en Afrique du Sud. Cette affaire pourrait également changer la perception publique de l’implication de certains hommes d’affaires dans des activités douteuses et pousser les autorités à mieux contrôler le secteur des investissements.
L’arrestation de Louis Liebenberg met en lumière les liens étroits entre certains hommes d’affaires et le monde politique sud-africain. Le fait que Liebenberg ait financé des frais juridiques pour Jacob Zuma montre les possibles connivences entre les milieux économiques et politiques, ce qui inquiète la population, déjà lassée par les nombreux scandales de corruption.
Cette affaire pourrait également conduire à un renforcement des règles concernant les investissements dans le secteur des diamants, souvent entouré de secrets et propice aux arnaques. Pour l’instant, les autorités sud-africaines espèrent que la justice pourra faire toute la lumière sur cette fraude et envoyer un signal clair aux futurs investisseurs : le pays veut garantir la sécurité des transactions financières.