L’envoyé spécial de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Didier Mazenga, a conclu sa mission de quatre jours au Tchad ce mercredi 23 octobre. Son objectif principal était de convaincre les partis politiques tchadiens de participer aux élections législatives prévues pour le 29 décembre. Malheureusement, il n’a pas réussi à rencontrer les principaux partis de l’opposition, rendant ainsi sa mission partiellement infructueuse.
Didier Mazenga est venu à Ndjamena pour encourager la participation de tous les partis politiques. Cependant, son séjour a été marqué par des désaccords et des problèmes de calendrier qui ont empêché certaines réunions importantes. Notamment, il n’a pas pu rencontrer Max Kemkoye, le coordinateur du GCAP, ni Succès Masra, le président du parti des Transformateurs. Ces deux leaders influents ont décidé de boycotter les élections à moins que leurs exigences ne soient satisfaites.
Cette mission s’inscrit dans le cadre de la transition politique en cours au Tchad, amorcée après la mort de l’ancien président Idriss Déby Itno. Depuis, Mahamat Idriss Deby dirige le pays avec la promesse d’organiser des élections inclusives. Cependant, la participation des principaux partis d’opposition reste un défi majeur, et les tensions entre le gouvernement et les autres acteurs politiques se sont intensifiées. Les remarques de Didier Mazenga, critiquant certains leaders de l’opposition pour leurs contradictions sur la loi électorale, n’ont fait qu’aggraver la situation.
L’avenir des élections législatives reste incertain, car de nombreux partis d’opposition demeurent sceptiques et envisagent de boycotter le scrutin. Les leaders des Transformateurs et du GCAP ont accusé Didier Mazenga de parti pris en faveur du gouvernement, estimant que son rôle ne consistait pas à trouver une solution neutre. Cette situation laisse présager des élections contestées et des tensions accrues dans le paysage politique tchadien.
Pour l’instant, il n’est pas clair si le gouvernement pourra convaincre tous les acteurs politiques de participer aux élections, malgré le soutien apparent de la CEEAC. Le dialogue est au point mort, et l’avenir politique du Tchad est de plus en plus incertain, marqué par un manque de confiance et des divergences importantes entre les différentes parties.