Ce vendredi 15 novembre est la date limite pour déposer les candidatures aux élections communales et législatives aux Comores, qui auront lieu en janvier 2025. Alors que le temps presse, la coalition Opposition unie des Comores (OUC) hésite encore à participer, affirmant que les conditions électorales ne sont pas équitables. Cependant, certains membres de l’opposition ont décidé de se lancer, tandis que la société civile encourage fortement toutes les parties à s’engager dans la politique active.
La coalition OUC dit qu’elle ne participera aux élections que si un dialogue national est organisé, car elle pense que les élections sont manipulées par le gouvernement. Cette politique de non-participation inquiète la société civile, qui pense que l’absence de l’opposition ne fera que renforcer la mainmise du pouvoir. Chabane Mohamed, de la Confédération des travailleurs comoriens, explique : « Pour avoir des élections justes, il faut préparer ça bien à l’avance. Si l’opposition se ressaisit et se concentre sur un objectif commun, elle peut encore limiter les dégâts et empêcher que le pouvoir ne devienne encore plus autoritaire aux Comores. »
Depuis que l’opposition a boycotté les élections législatives de 2020, elle n’est plus présente dans les principales institutions du pays. Cela a permis au gouvernement de renforcer son contrôle sans véritable opposition, ce que la société civile trouve très préoccupant. Moudjib Mohamed Saïd, président du mouvement activiste Ngo’Shawo, appelle l’opposition à agir : « Le boycott n’a rien apporté de positif. Le pays continue sans elle, et ce sont les citoyens qui en souffrent. Pour changer les choses, il faut participer activement à la politique, pas seulement critiquer de loin. »
La date limite pour déposer les candidatures, repoussée jusqu’à ce vendredi 15 novembre à minuit, est la dernière chance pour l’opposition de se positionner. Certains membres ont déjà fait le choix de participer, mais la question est de savoir si la coalition OUC fera de même. Une opposition présente et active est essentielle pour maintenir un équilibre des pouvoirs aux Comores.
Pour Chabane Mohamed et d’autres acteurs de la société civile, participer aux élections est crucial pour éviter que le pays ne bascule davantage vers un système sans opposition. S’engager sur le terrain, influencer le débat politique, et présenter une alternative crédible sont des éléments clés. Sans candidats de l’opposition, les élections de 2025 risquent de se transformer en une simple formalité pour le pouvoir.
Le choix de l’opposition de participer ou non déterminera en grande partie l’avenir politique des Comores. L’engagement citoyen et la mobilisation politique sont nécessaires pour renforcer la démocratie. La société civile exhorte toutes les parties à ne pas laisser passer cette chance de bâtir un avenir plus ouvert et démocratique.