La Russie a annoncé l’arrêt de ses exportations d’uranium vers les États-Unis, une décision prise par l’entreprise publique Rosatom le 18 novembre. Cette mesure intervient en réaction aux restrictions énergétiques imposées par Washington, visant à réduire la dépendance aux ressources russes. Rosatom a qualifié cette suspension de “réaction symétrique” aux sanctions, tout en affirmant qu’elle respecte pleinement la législation internationale.
L’arrêt des livraisons répond directement aux récentes mesures américaines de réduction progressive des importations d’uranium russe. Les États-Unis avaient prévu de restreindre ces livraisons jusqu’en 2027, puis de les stopper complètement d’ici 2028. Face à cette situation, Moscou entend montrer qu’elle peut également imposer des conséquences notables aux actions américaines, soulignant les effets potentiellement négatifs pour les deux parties.
Le décret interdisant les livraisons d’uranium aux États-Unis a été signé par le gouvernement russe le 15 novembre, dans un contexte de tensions extrêmes entre les deux pays, exacerbées par la guerre en Ukraine. Depuis le début du conflit, les États-Unis et leurs alliés ont intensifié leurs efforts pour réduire leur dépendance aux ressources énergétiques russes. Cette mesure illustre une fois de plus la volonté de chaque camp de limiter l’influence de l’autre sur le marché énergétique mondial.
Malgré cette suspension, la Russie a précisé qu’elle continuerait de livrer de l’uranium à d’autres pays. Cette démarche témoigne d’une stratégie visant à maintenir des partenariats énergétiques solides tout en réagissant aux sanctions américaines. Du côté américain, cette annonce pourrait inciter à rechercher de nouveaux fournisseurs ou à renforcer la production nationale d’uranium.
La suspension des livraisons russes pourrait avoir des répercussions importantes sur l’industrie nucléaire américaine, qui reste partiellement dépendante de l’uranium en provenance de Russie. Toutefois, les experts estiment que les États-Unis pourront compenser cette perte en s’approvisionnant ailleurs, voire en augmentant leur propre production. Ce contexte pourrait mener à une redéfinition des circuits d’approvisionnement mondiaux en uranium, offrant de nouvelles opportunités à d’autres pays producteurs.