La Côte d’Ivoire prévoit une augmentation de son budget de 11,8% pour l’année 2025, atteignant un total de 15 339,2 milliards de francs CFA. Parmi ce budget, 26% seront utilisés pour rembourser la dette, soit environ 4 121 milliards de francs CFA (environ 6,63 milliards de dollars). Le ministre des Finances, Adama Coulibaly, a annoncé ces chiffres lors de la présentation du projet de loi de finances à la Commission des affaires économiques et financières (CAEF) de l’Assemblée nationale, le 19 novembre 2024.
La dette publique de la Côte d’Ivoire était de 28 944,7 milliards de francs CFA au 30 juin 2024, soit 55,2% du PIB. Bien que ce chiffre soit élevé, il reste en dessous du seuil de 70% fixé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). En 2025, la dette devrait augmenter à 34 656,7 milliards de francs CFA, mais le montant à rembourser devrait légèrement baisser, passant de 4 507 milliards de francs CFA en 2024 à 4 181,2 milliards en 2025.
Le gouvernement ivoirien suit une stratégie de gestion de la dette à moyen terme pour les années 2022-2026. Cette stratégie prévoit de financer 45% de la dette par des ressources extérieures et 55% par des ressources intérieures. Entre janvier et septembre 2024, le pays a déjà remboursé 1 583 milliards de francs CFA. Cette approche permet de réduire les coûts et les risques associés à la dette tout en garantissant suffisamment de ressources pour financer les projets prioritaires.
Malgré l’augmentation de la dette, la Côte d’Ivoire reste l’un des pays qui emprunte à des taux relativement bas sur le marché de la dette de l’UEMOA. Pour 2025, le budget de l’État ivoirien prévoit 9 843,9 milliards de francs CFA pour les dépenses courantes, ainsi que 4 121 milliards pour les charges de trésorerie et 1 374,3 milliards pour des dépenses spécifiques du Trésor. Cela montre que le gouvernement s’engage à gérer les finances publiques de façon stricte et efficace.
En 2025, la Côte d’Ivoire vise un déficit budgétaire de 3% du PIB, ce qui est conforme aux normes fixées par l’UEMOA. Le taux de pression fiscale est prévu à 15,4% du PIB, ce qui montre une volonté d’augmenter les recettes tout en gardant un niveau d’endettement acceptable. Ces objectifs montrent la détermination du pays à équilibrer son développement économique tout en contrôlant sa dette.
Malgré le poids du remboursement de la dette, le gouvernement ivoirien continue d’investir dans des secteurs importants pour soutenir la croissance économique. L’augmentation du budget pour 2025 reflète cette ambition de développer le pays tout en respectant les obligations de remboursement. Avec des perspectives économiques encourageantes, la Côte d’Ivoire continue de progresser tout en gardant un équilibre financier stable.