Lors de la COP29, les négociateurs africains ont vivement rejeté la proposition des pays développés de financer 250 milliards USD par an pour lutter contre le changement climatique. Même si ce montant est deux fois et demie plus élevé que l’engagement de 100 milliards USD par an pour la période 2020-2025, les pays en développement estiment que cette somme est loin d’être suffisante, car ils subissent de plein fouet les conséquences du changement climatique.
Le groupe des négociateurs africains a exprimé son indignation le vendredi 22 novembre, qualifiant la proposition des pays riches d'”inacceptable”. Ali Mohamed, le négociateur du Kenya, a expliqué que cet objectif ne suffirait pas à répondre aux engagements pris lors de l’accord de Paris. Pour lui, si les pays riches se contentent de ces 250 milliards USD par an, cela causera encore plus de pertes humaines en Afrique et ailleurs, menaçant ainsi l’avenir de la planète. Beaucoup d’autres pays en développement partagent ce point de vue et pensent que cette offre est complètement déconnectée de la réalité.
L’Alliance des petits États insulaires (AOSIS) a aussi exprimé son mécontentement, en disant que cette proposition montrait un manque de respect envers leurs “peuples vulnérables”. Le groupe a appelé les pays développés à être solidaires et à agir de manière juste pour le climat. Ces îles du Pacifique, des Caraïbes et d’Afrique ont souligné l’urgence de prendre des mesures concrètes pour protéger leurs populations et leurs territoires des conséquences désastreuses du changement climatique.
La proposition de financement de 250 milliards USD par an, faite par la présidence de la COP29, ne correspond pas du tout aux attentes des pays en développement. Ces derniers avaient demandé des contributions de l’ordre de 600 à 1300 milliards USD par an pour lutter contre la crise climatique. Les discussions actuelles montrent à quel point il existe un écart entre ce que les pays en développement demandent et ce que les pays riches sont prêts à offrir.
Depuis plusieurs jours, les pays en développement insistent sur la nécessité d’un soutien financier beaucoup plus important. Ils estiment que les pays riches doivent prendre leurs responsabilités, car ce sont eux qui ont le plus contribué au réchauffement climatique. Les 250 milliards USD proposés ne suffisent pas à couvrir les pertes déjà subies et à investir dans des mesures pour s’adapter aux changements climatiques.
Puisqu’aucun accord n’a été trouvé sur le montant des financements climatiques destinés aux pays en développement, la COP29 a été officiellement prolongée. Ces prolongations montrent bien à quel point les négociations financières autour du climat sont complexes, et rappellent l’urgence de trouver un accord pour répondre aux besoins des populations les plus vulnérables.