Les chefs d’État de l’Afrique de l’Est se sont réunis à Arusha, en Tanzanie, pour participer au sommet de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC). L’un des sujets principaux était la situation dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Pour essayer d’améliorer les efforts de paix, les dirigeants ont proposé de fusionner deux processus existants, appelés processus de Luanda et processus de Nairobi. Il est à noter que le président congolais Félix Tshisekedi était absent, et aucun représentant de la RDC n’avait été envoyé au sommet.
Les dirigeants de l’EAC ont discuté de la fusion de ces deux processus de paix pour l’est de la RDC. Le processus de Luanda, dirigé par l’Angola, a récemment fait des progrès avec la signature d’un document commun visant à améliorer les relations entre le Rwanda et la RDC. De l’autre côté, le processus de Nairobi, qui est supervisé par l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, n’a pas beaucoup avancé, surtout à cause des discussions complexes avec les groupes armés en RDC.
Ces deux processus ont des objectifs différents mais complémentaires. Le processus de Luanda se concentre sur la résolution des tensions diplomatiques entre Kigali (Rwanda) et Kinshasa (RDC), tandis que le processus de Nairobi essaie de désarmer et de démobiliser les groupes armés actifs dans la RDC. Mais selon certains experts, certains de ces groupes ont repris les armes et se sont joints à une coalition appelée les “wazalendos”, qui travaille avec l’armée congolaise contre le groupe rebelle M23. Cela rend la démobilisation de ces groupes plus difficile.
Les perspectives de paix dans l’est de la RDC semblent donc se compliquer, en partie à cause des tensions entre Kinshasa et Nairobi. Le président Tshisekedi a exprimé publiquement son manque de confiance envers le président kenyan William Ruto, qu’il accuse de prendre parti pour le Rwanda et de mal gérer le processus de Nairobi. Ce manque de confiance rend la coordination des efforts de paix encore plus difficile.
Malgré ces obstacles, les dirigeants de l’EAC espèrent que la fusion des processus de Luanda et de Nairobi permettra de rendre les efforts de paix plus efficaces et évitera les chevauchements inutiles. L’idée est de mieux coordonner les initiatives diplomatiques et militaires pour créer une dynamique positive et trouver une solution durable au conflit. Mais l’absence de la RDC à ce sommet soulève des questions sur l’engagement de Kinshasa envers cette nouvelle approche.
Comme les autorités congolaises n’ont fait aucune déclaration officielle, certains experts craignent que cette initiative rencontre des résistances sur le terrain. La situation est compliquée par les rivalités politiques locales et la présence de nombreux groupes armés, ce qui rend la recherche de la paix difficile. Les prochaines étapes devront montrer si les différents acteurs pourront surmonter ces obstacles et faire réellement avancer la paix.