La 16ème Conférence des Parties (COP16) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification a commencé le lundi 2 décembre à Riyad, en Arabie saoudite. Cet événement est une nouvelle tentative pour sensibiliser sur les conséquences graves de la sécheresse. Lors de l’ouverture, la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) a publié un Atlas mondial des sécheresses, en partenariat avec le centre de recherche de la Commission européenne. Ce rapport montre que les sécheresses record se multiplient à travers le monde, ce qui rend ce phénomène de plus en plus courant et appelle à des actions urgentes pour changer la situation.
L’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, avec des sécheresses intenses qui ont frappé des pays comme le Maroc, la Namibie, le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe. D’après l’Atlas mondial des sécheresses, environ 55 millions de personnes sont touchées chaque année par ces événements, qui sont parmi les catastrophes naturelles les plus coûteuses et les plus mortelles. Malgré la gravité de la situation, la sécheresse est souvent ignorée par les responsables politiques, qui ne lui accordent pas l’importance qu’elle mérite.
Depuis la dernière COP sur la désertification qui a eu lieu à Abidjan en 2022, peu de progrès ont été faits pour lutter contre la sécheresse. Les engagements pris lors de cette conférence se sont avérés insuffisants, et la situation s’est aggravée. Aujourd’hui, l’Afrique est l’une des régions les plus touchées par ces phénomènes climatiques extrêmes. La montée des températures met en danger des millions de vies et affaiblit les économies déjà fragiles.
Devant cette urgence climatique, les pays africains ont intensifié leurs efforts pour demander un protocole contraignant afin de lutter contre la sécheresse lors de la COP à Riyad. Cependant, les pays occidentaux ne sont pas encore convaincus et les discussions avancent lentement, malgré les prévisions inquiétantes indiquant que d’ici 2050, trois personnes sur quatre seront touchées par la sécheresse dans le monde. La communauté internationale reste divisée sur les mesures à prendre, même si la situation est de plus en plus urgente.
Le coût économique des sécheresses est un autre problème majeur. L’ONU estime les pertes annuelles à près de 300 milliards d’euros, ce qui montre la nécessité de faire des investissements importants dans des solutions durables. Parmi ces solutions, les Nations unies recommandent des initiatives basées sur la nature, comme la reforestation, pour renforcer la résilience des populations face à ces phénomènes extrêmes.
Le rapport de l’ONU intitulé “Économie de la sécheresse : investir dans des solutions fondées sur la nature pour la résilience face aux sécheresses” met en avant l’importance de repenser la manière dont nous gérons les terres. Investir dans la restauration des écosystèmes, encourager la gestion durable des sols et soutenir des pratiques agricoles résilientes sont des moyens efficaces pour réduire les effets de la sécheresse et protéger les populations vulnérables.