Albert Zeufack, économiste camerounais reconnu pour son expertise, a récemment confirmé son ambition de briguer la présidence de la Banque africaine de développement (BAD). Cette candidature, longtemps pressentie mais non déclarée officiellement, intervient à un moment où l’Afrique centrale espère enfin jouer un rôle clé dans cette institution financière continentale. Bien que les autorités camerounaises n’aient pas encore exprimé un soutien formel, Zeufack reste optimiste quant à ses chances.
Cette région, encore jamais représentée à la présidence de la BAD, voit dans la candidature de Zeufack une opportunité historique. Si le soutien régional est nécessaire, la concurrence interne persiste, notamment avec le Tchadien Mahamat Abbas Tolli, également en lice. Cependant, des critiques sur la gestion passée de ce dernier à la tête de la BEAC pourraient renforcer la position de Zeufack, perçu comme un choix plus rassembleur et prometteur.
Depuis la création de la BAD, les régions ouest et sud de l’Afrique ont dominé les postes stratégiques. Avec le mandat d’Akinwumi Adesina se terminant en août 2025, la compétition s’intensifie pour déterminer son successeur. Les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) doivent non seulement s’unir, mais aussi convaincre les 82 actionnaires de la banque, dont 28 sont non africains, de soutenir un candidat fort.
Albert Zeufack propose une vision novatrice pour la BAD, basée sur son expérience internationale et sa capacité à répondre aux défis économiques du continent. Son parcours au sein de la Banque mondiale, où il a occupé des postes de haut niveau, renforce sa crédibilité. Il se positionne comme un leader non conventionnel, capable de mener des réformes profondes pour transformer l’institution et accélérer la croissance inclusive en Afrique.
Avec plus de 30 ans d’expérience dans le développement économique, Zeufack a laissé son empreinte à la Banque mondiale, où il a contribué à des projets structurants en Afrique. En RDC, il a supervisé une augmentation significative des investissements, notamment dans les infrastructures et les services essentiels. Sa capacité à mobiliser des financements et à coordonner des initiatives de grande envergure témoigne de son aptitude à diriger une organisation comme la BAD.
Surnommé « Monsieur Inga » pour son implication dans le projet hydroélectrique Inga III en RDC, Zeufack voit dans cette initiative un modèle pour le développement continental. Sa vision repose sur la transformation des ressources locales en outils de développement durable avant de penser aux exportations. Cette approche pragmatique, combinée à son réseau étendu en Afrique et à l’international, pourrait positionner l’économiste camerounais comme un atout majeur pour l’avenir de la BAD et du continent.