L’incendie qui a ravagé l’Assemblée nationale du Liberia le 18 décembre dernier a été qualifié d’acte criminel. Les autorités ont arrêté cinq suspects et confirment la préméditation de cet acte grâce à des preuves solides.
Les investigations, menées par la police libérienne et le Liberia National Fire Service, révèlent que les suspects ont utilisé du gasoil comme produit inflammable. Des témoignages et des éléments électroniques ont permis d’identifier le lieu d’achat de ce carburant. L’inspecteur général de police, Gregory Coleman, a précisé que l’incendie résultait de plans élaborés depuis le 9 décembre pour saboter les activités parlementaires.
Cet acte s’inscrit dans un climat de tensions politiques croissantes à l’Assemblée nationale, où deux blocs rivaux s’opposent vivement. Les manifestations devant le Parlement, appelant à la réintégration de l’ancien président Johnathan Fonati Koffa, illustrent l’ampleur de cette crise. L’incendie serait une tentative de perturber le fonctionnement institutionnel.
L’inspecteur général de police promet une enquête impartiale et transparente. Il a assuré que toutes les personnes impliquées, indépendamment de leur statut social ou politique, seraient poursuivies. Un acte d’accusation est attendu dans les prochains jours, accompagné de la présentation publique des preuves.
Les autorités restent prudentes dans la divulgation des détails de l’enquête, pour éviter toute fuite ou complicité. Selon les premiers éléments, les suspects auraient échoué lors de plusieurs tentatives avant de réussir à incendier l’espace parlementaire. Cet acte, qualifié de sabotage, visait à empêcher l’autre groupe parlementaire de siéger.
Au-delà de l’incendie, cet incident met en lumière les fragilités du système politique libérien, marqué par des rivalités exacerbées. Les observateurs craignent que cet épisode n’aggrave la polarisation politique et n’affaiblisse davantage les institutions. La réaction des autorités sera déterminante pour rétablir la confiance dans l’État de droit.