Le gouvernement malien intensifie ses efforts pour éradiquer l’orpaillage illégal, un fléau qui nuit gravement à l’économie nationale et dégrade l’environnement. Lors du Conseil des ministres de mercredi, il a été constaté que cette pratique clandestine, souvent orchestrée par des groupes étrangers bien équipés, met en péril les ressources naturelles du pays.
L’exploitation minière illégale s’accompagne d’une utilisation massive d’équipements mécanisés et de substances chimiques nocives. Résultat : des cours d’eau pollués, des écosystèmes ravagés et une biodiversité durablement impactée. Les communautés locales subissent de lourdes conséquences, notamment des problèmes de santé liés à la contamination de leur environnement immédiat.
Depuis plusieurs années, l’orpaillage illégal s’est imposé comme un défi majeur au Mali. Outre ses effets directs, cette activité alimente des réseaux criminels et terroristes, aggravant ainsi les tensions sociales dans un pays déjà marqué par l’instabilité politique et sécuritaire. Cette situation s’explique également par la faiblesse des mécanismes de régulation et le manque de moyens alloués à la lutte contre ces pratiques.
Face à cette menace multiforme, les autorités maliennes ont annoncé une série de mesures drastiques. Parmi celles-ci figurent un durcissement des lois encadrant l’exploitation minière, la fermeture de sites illégaux et une coopération renforcée avec les pays voisins. En 2024, les opérations de répression ont permis la fermeture de 61 sites clandestins, ainsi que la saisie de 286 pelleteuses et 63 véhicules.
La lutte contre l’orpaillage illégal au Mali dépasse les frontières nationales. Les autorités appellent à une coordination régionale pour enrayer les flux transfrontaliers de matériels et de ressources issus de ces activités illégales. Cette coopération pourrait également inclure des initiatives pour sensibiliser les populations locales et offrir des alternatives économiques viables.
Pour pérenniser ces efforts, il est crucial d’impliquer tous les acteurs concernés : État, partenaires internationaux, et communautés locales. L’urgence est de restaurer un équilibre entre exploitation des ressources naturelles et protection de l’environnement, tout en garantissant un développement économique inclusif. Cette lutte s’inscrit dans un combat plus large pour la souveraineté économique et la préservation des générations futures.