Ali Bongo Ondimba, ancien président du Gabon renversé en août 2023, a entamé une nouvelle grève de la faim. Il proteste contre la détention prolongée de son épouse Sylvia et de leur fils Noureddin, qui sont en prison depuis plus d’un an. Selon leurs proches, ils sont malades et n’ont pas accès aux soins dont ils ont besoin. Pour montrer son désaccord, Ali Bongo a décidé de réduire drastiquement son alimentation, d’arrêter ses séances de rééducation et de refuser toute visite.
Ce n’est pas la première fois qu’Ali Bongo utilise cette méthode. En 2023, il avait déjà cessé de s’alimenter pendant six semaines pour dénoncer la “séquestration” et les “actes de torture” subis par sa famille. Malgré cela, les autorités de transition n’avaient pas répondu à ses revendications. Aujourd’hui, il renouvelle cette grève de la faim pour exercer une pression sur le gouvernement.
D’après Me Gisèle Eyue Bekale, avocate de la famille Bongo, un récent rapport médical a renforcé l’inquiétude de l’ancien président. Sylvia Bongo, 61 ans, souffrirait d’un problème de thyroïde qui pourrait être un signe de cancer. Son fils Noureddin aurait quant à lui un tympan perforé. Les médecins recommandent une évacuation d’urgence à l’étranger pour qu’ils puissent recevoir les soins appropriés.
Même s’il est officiellement libre de ses mouvements, Ali Bongo reste sous surveillance constante. Les nouvelles autorités affirment qu’il peut quitter le Gabon pour se faire soigner s’il le souhaite. Pourtant, il refuse de partir tant que son épouse et son fils restent en prison, demandant leur libération avant d’envisager un départ.
Cette nouvelle grève de la faim met encore plus de pression sur le régime militaire dirigé par le général Brice Oligui Nguema. La situation de la famille Bongo est un sujet sensible qui divise l’opinion publique et attire l’attention des organisations de défense des droits humains. Le gouvernement de transition doit trouver un équilibre entre la justice et la stabilité du pays.
L’opinion publique est partagée sur cette affaire. Certains pensent qu’Ali Bongo utilise cette grève pour faire pression sur le gouvernement, tandis que d’autres y voient une violation des droits fondamentaux. La pression internationale pourrait pousser les autorités gabonaises à revoir leur position sur la détention de Sylvia et Noureddin Bongo.