Le G7, qui regroupe les sept pays les plus riches du monde, a condamné l’attaque du groupe armé M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Dans un communiqué publié sous la présidence du Canada, les membres du G7 ont demandé à ce groupe et aux forces rwandaises, accusées de le soutenir, de cesser immédiatement leurs opérations militaires.
Les ministres des Affaires étrangères du G7 estiment que cette offensive viole la souveraineté de la RDC. Ils avertissent que la montée des combats menace la stabilité de la région et pourrait aggraver une crise humanitaire déjà grave. Ils appellent toutes les parties impliquées à privilégier le dialogue et à trouver une solution pacifique au conflit.
Les tensions entre la RDC et le M23 ne sont pas nouvelles. Depuis plusieurs années, le gouvernement congolais accuse le Rwanda de soutenir ce groupe rebelle, une accusation que Kigali rejette. Des affrontements similaires ont eu lieu dans les années 1990 et 2000, impliquant plusieurs pays voisins et rendant la situation encore plus complexe.
Des organisations africaines et internationales, comme la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et l’Union africaine (UA), tentent depuis longtemps d’encourager des négociations de paix. Toutefois, les accords de cessez-le-feu sont souvent rompus. Le soutien du G7 pourrait renforcer la pression sur Kigali et le M23 pour favoriser une désescalade des tensions.
Les combats ont forcé des milliers de civils à fuir leurs foyers, exacerbant une crise humanitaire déjà préoccupante. Les organisations humanitaires rapportent un manque critique de nourriture, de soins médicaux et d’abris pour les personnes déplacées. L’ONU a appelé la communauté internationale à réagir rapidement pour fournir une aide d’urgence.
Le G7 pourrait aller au-delà des simples déclarations et imposer des sanctions aux acteurs responsables de l’escalade de la violence. Les États-Unis et l’Union européenne réfléchissent déjà à des mesures contre certains responsables du conflit. La réaction du Rwanda à ces pressions internationales pourrait influencer l’évolution de la situation dans l’est de la RDC.