Malgré les inquiétudes de la communauté internationale, le laboratoire de Goma, qui contient des virus dangereux comme Ebola et Marbourg, est bien protégé. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé qu’il n’y avait aucun risque de fuite, même si la ville est tombée sous le contrôle des rebelles du M23.
Vendredi, le Dr Boureima Hama Sambo, représentant de l’OMS en RDC, a expliqué par visioconférence depuis Kinshasa que le laboratoire fonctionne normalement et ne présente aucun danger immédiat. Cette déclaration fait suite aux inquiétudes de la Croix-Rouge internationale, qui craignait le 28 janvier une éventuelle propagation de virus à cause de l’insécurité. Pour éviter tout problème, l’OMS a fourni du carburant pour maintenir en marche les générateurs du site en cas de coupure d’électricité.
Goma a été prise par les combattants du M23, qui seraient soutenus par le Rwanda, ce qui a aggravé les tensions dans l’est de la RDC. Cette région connaît des conflits armés depuis de nombreuses années, ce qui met en danger les infrastructures essentielles, y compris celles de santé publique. La présence d’un laboratoire avec des virus dangereux impose donc une surveillance renforcée des autorités et des organismes de santé.
Avec la poursuite des combats, l’avenir du laboratoire reste incertain. Il joue pourtant un rôle clé dans la détection et la gestion des maladies infectieuses. Des mesures de sécurité supplémentaires pourraient être mises en place, notamment un soutien renforcé des forces de l’ordre et des partenaires internationaux pour éviter tout incident.
Le laboratoire de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) est protégé par des gardes privés et suit des protocoles sanitaires stricts. Il dispose d’une bio-banque moderne, grâce à un soutien financier et logistique de la fondation Mérieux et de l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Ces financements ont permis la mise en place de conteneurs spécialisés pour conserver les échantillons biologiques en toute sécurité.
Ce laboratoire a été construit après l’épidémie d’Ebola, qui a montré à quel point il était nécessaire d’avoir des installations de diagnostic modernes en RDC. Malgré l’instabilité de la région, il continue d’être essentiel pour détecter et combattre les menaces sanitaires. Il est donc crucial d’assurer sa sécurité pour qu’il puisse continuer à fonctionner efficacement.