Dans l’Est de la RDC, les combats persistent entre les Forces armées congolaises (FARDC) et les rebelles de l’AFC/M23, dont la récente offensive a permis de prendre le contrôle de Kalehe-centre, accentuant la crise sécuritaire dans la région.
Les affrontements, qui ont débuté avec violence jeudi 13 février, se concentrent principalement dans le Sud-Kivu. Soutenus par l’armée rwandaise, les rebelles ont déjà capturé la cité d’Ihusi et avancé dans des localités stratégiques telles que Chofi et Kasheke, provoquant d’importants déplacements de population.
Cette escalade s’inscrit dans une longue histoire de tensions en RDC, marquée par des rivalités ethniques et des ingérences étrangères. Le soutien présumé du Rwanda au M23, souvent dénoncé par les autorités congolaises, rappelle les épisodes passés de conflits régionaux et d’occupation de territoires sensibles dans l’Est du pays.
La situation demeure extrêmement fragile, et les perspectives pour les jours à venir sont incertaines. Sans une initiative diplomatique forte, les combats pourraient s’intensifier, menaçant de déstabiliser davantage la région et d’avoir des répercussions sur la stabilité de l’ensemble du bassin des Grands Lacs.
Parallèlement à l’escalade militaire, les responsables des Églises catholique et protestante multiplient les contacts. Après une rencontre à Goma avec Corneille Nangaa, coordonnateur de l’AFC/M23, ils attendent le cahier des charges du groupe, dont la nature reste controversée puisque Kinshasa le qualifie de « groupe terroriste ».
D’autres démarches diplomatiques sont envisagées à l’échelle continentale, incluant un entretien potentiel avec le président rwandais Paul Kagame. La reprogrammation des déplacements des religieux, initialement prévus pour l’Europe avec un détour par le Qatar, illustre la complexité de la situation et la recherche d’une solution concertée pour apaiser les tensions.