Une délégation gouvernementale malienne se trouve à Moscou jusqu’à ce samedi pour évoquer le partenariat entre les deux pays qui se renforce au fil des mois, dans les domaines économique et sécuritaire.
Conduite par le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, la délégation malienne comprend également ceux des Transports, de l’Énergie et de l’Économie, notamment. Sa visite à Moscou a été marquée par la rencontre ce vendredi entre Abdoulaye Diop et son homologue russe, Sergueï Lavrov. Ce dernier a plaidé pour l’approfondissement du partenariat politique, économique, et « militaro-technique ».
Sur ce dernier point, le chef de la diplomatie russe a noté la « bonne dynamique » des relations entre les deux pays, malgré des différences dans la communication. Bamako affirme qu’il s’agit d’une coopération sécuritaire entre États, quand Moscou a, à plusieurs reprises, assuré que ce sont des entreprises privées qui opèrent au Mali.
Critique du bilan de Barkhane
En conséquence, la Russie se dit prête à augmenter « les capacités de combat des forces armées maliennes ». Surtout que d’après Sergueï Lavrov, le pays fait face à un risque « d’enclaves d’anarchie où vont agir librement des combattants de groupes illégaux armés ». Une critique du bilan de la force française Barkhane et de la France, dont le ministre russe a dénoncé la « mentalité coloniale ».
Les échanges commerciaux ont été l’un des autres aspects de la discussion. Sergueï Lavrov promet que le Mali continuera à recevoir du blé, des engrais et des produits pétroliers malgré les sanctions qui frappent Moscou. Il a d’ailleurs souligné que Bamako était aussi touché par des sanctions, qualifiées de « pressions illégitimes ».
Devant la presse, Sergueï Lavrov a également assuré que « le règlement des crises politiques internes en Afrique doit être effectué en premier lieu par les africains eux-mêmes », il assure avoir échangé avec son homologue malien sur la situation continentale, y compris « en Guinée, au Burkina Faso, au Tchad et en Libye ».