Lors de sa rencontre avec plusieurs dirigeants européens et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, Donald Trump a affirmé croire à une issue rapide au conflit entre Moscou et Kiev. Selon lui, les conditions sont réunies pour un accord de paix, à condition que la Russie et l’Ukraine parviennent à s’entendre sur des concessions territoriales.
Trump a insisté sur l’idée qu’un échange de territoires devait être ouvertement discuté dans le cadre des négociations. Il n’a pas précisé quelles zones pourraient être concernées, mais son approche suggère une reconnaissance implicite de certaines avancées russes sur le terrain. Une telle déclaration relance le débat sur la légitimité de céder des territoires occupés en échange d’un arrêt des hostilités.
Ces propos s’inscrivent dans un contexte de guerre qui dure depuis plus de deux ans et qui a profondément fracturé l’Europe. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a provoqué une rupture diplomatique durable avec l’Occident et déclenché une vague de sanctions économiques inédites. Les positions européennes restent fermes sur le principe de l’intégrité territoriale ukrainienne, ce qui rend la suggestion de Trump particulièrement sensible.
.@POTUS: "@FLOTUS felt very strongly. She's watched the same thing that you watch… She loves children, and she hates to see something like this happening… It was a very beautiful letter. It was very well-received by him." https://t.co/PtRGcC8Fsm pic.twitter.com/rs14n8Ae3O
— Rapid Response 47 (@RapidResponse47) August 18, 2025
Trump a annoncé être confiant quant à l’organisation prochaine d’une rencontre trilatérale avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. Selon lui, la seule question est désormais celle du calendrier. Cette perspective laisse entendre que des canaux de discussion existent déjà, mais leur viabilité dépendra de la volonté réelle du Kremlin et de la marge de manœuvre de Kiev.
Fait notable, l’ancien président américain a minimisé le risque d’une nouvelle offensive russe contre l’Ukraine. Pour lui, Moscou ne chercherait pas à étendre son agression au-delà des territoires déjà disputés. Cette position va à contre-courant des avertissements répétés des services de renseignement occidentaux, qui soulignent au contraire la capacité de la Russie à relancer ses offensives.
Les déclarations de Trump reflètent à la fois une vision pragmatique de la diplomatie et un positionnement politique. En présentant un scénario de négociation rapide, il se distingue des approches plus fermes de Washington et Bruxelles. Mais cette lecture ignore les enjeux de souveraineté pour Kiev, qui refuse de céder des territoires comme prix de la paix. La ligne proposée par Trump risque donc d’être perçue comme une concession unilatérale à Moscou.