Le troisième Salon des entreprises BIK 2025 s’est ouvert ce 27 août au Palais du peuple de Moroni. Pendant trois jours, près de neuf mille participants – entrepreneurs, investisseurs étrangers et porteurs de projets – sont attendus autour d’un objectif central : positionner les Comores comme une destination attractive pour l’investissement et un tremplin pour l’entrepreneuriat. L’événement est organisé par l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anpi).
Pour l’Anpi, dirigée par Nadjati Soidiki, ce salon se veut une plateforme unique de rencontres et d’échanges. « Quelle que soit la taille ou le secteur, chaque entreprise doit pouvoir trouver des opportunités à travers ce salon en un seul lieu et à un seul moment », a-t-elle déclaré. L’idée est de mettre en relation directe les entreprises locales avec les acteurs de l’écosystème économique et les partenaires internationaux, en favorisant la création de synergies et l’ouverture vers de nouveaux marchés.
Cette édition s’inscrit dans le cadre du cinquantenaire de l’indépendance des Comores. Placée sous le thème « 50 ans d’indépendance – Investir aujourd’hui, transformer demain », elle entend conjuguer bilan et prospective. « Nous voulons ressortir avec des idées nouvelles pour mieux accompagner l’investissement aux Comores et en faire un levier de transformation structurelle et de croissance », explique Nadjati Soidiki. L’événement prend donc une dimension symbolique, mêlant mémoire nationale et projection vers l’avenir.
Le programme du BIK 2025 met l’accent sur trois moteurs identifiés de la croissance comorienne : l’économie bleue, le numérique et le financement du développement. Plus de 250 exposants sont présents pour présenter leurs projets et participer à des panels thématiques. Un forum d’investissement, organisé en partenariat avec la Banque islamique de développement et d’autres institutions financières internationales, doit également permettre de concrétiser des projets.
Si l’ambition est claire, le défi reste de transformer ces rencontres en opportunités réelles. Les Comores souffrent encore d’infrastructures limitées, d’un accès restreint au financement et d’une forte dépendance extérieure. Le salon vise donc à combler une partie de ces manques en stimulant l’innovation, en attirant des capitaux étrangers et en soutenant les petites et moyennes entreprises locales. L’enjeu est de taille : donner au pays les moyens de sortir de la fragilité économique chronique qui marque son histoire récente.