Le scrutin présidentiel s’est achevé ce samedi à 18h en Côte d’Ivoire, marquant le début du dépouillement des bulletins à travers le pays. Selon le constat de plusieurs observateurs sur place, la journée électorale s’est déroulée dans un climat calme, bien que la participation soit jugée mitigée dans certaines zones.
À la fermeture des bureaux, les membres des commissions locales ont immédiatement entamé le comptage des bulletins sous le regard des représentants des candidats et des derniers électeurs présents. Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, s’est dit « satisfait » du déroulement du scrutin, évoquant seulement quelques incidents isolés qualifiés d’« actes de vandalisme » sans incidence majeure sur la régularité du vote.
Le scrutin s’est tenu dans 25 678 bureaux de vote répartis sur plus de 11 800 sites à travers le pays, auxquels s’ajoutent 71 bureaux ouverts à l’étranger pour la diaspora. Au total, plus de huit millions d’électeurs étaient appelés à choisir entre le président sortant Alassane Ouattara et quatre autres candidats : Jean-Louis Billon, Simone Ehivet-Gbagbo, Henriette Lagou et Ahoua Don Mello.
La CEI a indiqué que plus de 2 300 observateurs nationaux et internationaux étaient déployés sur le terrain, dont 251 experts mandatés dans le cadre d’une mission conjointe de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Leur présence visait à garantir la transparence et la crédibilité du processus électoral, après les tensions observées lors des scrutins précédents.
Après avoir voté en fin de matinée, Alassane Ouattara a souhaité que les résultats soient annoncés « au plus tard demain », signe d’une volonté d’éviter les spéculations et les tensions prolongées. Dans les rues d’Abidjan comme à l’intérieur du pays, les citoyens attendent désormais les premiers résultats partiels dans une atmosphère mêlant espoir et prudence.
Cette élection, la première depuis la réconciliation politique amorcée après la crise de 2010-2011, représente un test majeur pour la stabilité institutionnelle du pays. Elle met à l’épreuve la capacité de la CEI à organiser un scrutin crédible et pacifique dans un contexte marqué par la compétition entre figures politiques historiques et nouvelles ambitions.



