Les deux chefs d’États ont eu une séance de travail dimanche 10 septembre 2022 à Niamey.
L’objet de la rencontre entre le président du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba et son homologue nigérien, Mohamed Bazoum était connu. Un communiqué de la présidence du Burkina le mentionnait déjà la veille. Les deux hommes ont échangé sur les stratégies à mettre en œuvre pour éliminer les groupes terroristes qui sèment la terreur sur la zone dite des trois frontières. Face à la presse, le president Burkinabé a réitéré l’objet de cette rencontre : «La question de l’insécurité dans la zone des trois frontières est très préoccupante. C’est donc à ce titre que nous avons rendu une visite ce matin au Président nigérien pour examiner les défis auxquels nous faisons face au niveau de nos zones frontalières et trouver ensemble de nouvelles dynamiques ou de bonnes approches pour essayer d’y faire face». Les deux chefs d’États ont aussi abordé la question du 5 Sahel. Cette rencontre faisait suite à une autre, qui a eu lieu le 22 août dernier à Ouagadougou pour les mêmes raisons. Le president Burkinabé avait conjointement eu une séance de travail avec son ministre de la défense, le général Barthélémy Simporé et celui du Niger, Alkassoum Indattou.
A Niamey hier, le président Burkinabé a aussi eu une discussion privée avec Mahamadou Issoufou, nommé médiateur au Burkina Faso de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au 6ème sommet extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO en juin dernier. Le pays est dirigé depuis le 24 janvier par un groupe armée qui a renversé par un coup d’état Roch Marc Christian Kaboré. En guise de sanctions, le Burkina Faso a été suspendu de toutes les instances de la Cdeao jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel. L’ex president du Niger Mahamadou Issoufou essaie de mener des discussions pour ramener la junte militaire à la raison.
A.T.