Sa famille dit être sans nouvelles de lui depuis cet incident.
L’image de Foundikou Daouda fait le tour des réseaux sociaux depuis hier. Selon des informations concordantes, il a eu une controverse avec les éléments du commissariat de Foumbot, son village natal où il avait établi sa carte nationale d’identité (Cni). Étant parti de Douala pour la récupérer enfin, le jeune homme s’est vu servi une autre prorogation de son récépissé. Toute chose qu’il n’a pas appréciée. C’est sur ces entrefaites que le monsieur aurait saccagé ledit commissariat. Son épouse affirme que son époux n’est pas violent et que depuis l’incident elle n’a plus de nouvelles de lui.
Quel que soit ce qui s’est passé, cet incident vient remettre sur la table, les difficultés que les camerounais ont à avoir leur carte nationale d’identité. Un document sans lequel, ils sont limités dans leurs mouvements au quotidien. Didier Ndengue est journaliste exerçant au Cameroun. Il est en attende de sa Cni depuis deux ans. Depuis 2020 où il l’a établi, le commissaire ne fait que proroger son récépissé. Alors que l’année 2022 n’est pas encore terminée, «on l’a (son récépissé Ndlr) même prorogé jusqu’en 2023», se plaint-il. C’est le même calvaire que vit, Bertine Kalla, patronne de Bamboo Marketing & Digital : «la dernière fois, on m’a fait couper une feuille de papier blanche et que j’ai collé derrière mon récépissé pour qu’on continue à y mettre les cachets. Le récépissé lui-même est déjà divisé en deux et retenu grâce à des agrafes». Certains en viennent à se demander si cette lenteur dans l’acheminement des Cni n’est pas voulue par le gouvernement camerounais. Sinon, comment comprendre qu’on puisse établir et obtenir un passeport en 48 heures mais même en 4 ans, ne pas pouvoir avoir une simple Cni qu’on exige même pour prendre un abonnement téléphonique.
Peut-être faut-il rappeler que l’établissent d’une carte nationale d’identité coute 2800 Fcfa et le passeport, 100 000 Fcfa. D’où l’appel à la clémence envers ce citoyen qui comme nombre d’autres, en avait marre.
A.T.