Après l’Africa Oil Week au début du mois d’octobre, à Cape Town, le Gabon est de nouveau en Afrique du Sud où il a pris part à l’Africa Energy Week. Dans cet entretien, le ministre gabonais du Pétrole Vincent de Paul Massassa revient sur sa participation à cet événement ainsi que sur les projets du Gabon dans le secteur gaz.
Représenté par son ministre du Pétrole, le Gabon a pris part à l’Africa Energy Week 2022, qui s’est tenu à Cape Town (Afrique du Sud), du 18 au 21 octobre. Que peut-on retenir de la participation du Gabon à cette édition d’Africa Energy Week?
Africa Energy Week fait suite à l’Africa Oil Week, c’était le lieu par excellence où les sociétés et les gouvernants se sont retrouvés pour parler de l’industrie pétrolière. Nous savons que le pétrole contribue dans la production de l’énergie et c’est pour cela que derrière, il y a des dérivées qui elles aussi, notamment le gaz, sont utilisées dans la production énergétique. Pour ne pas laisser de côté l’aspect gazier, les organisateurs ont bien voulu inclure pour cette partie d’énergies fossiles, l’Africa Energy Week. C’est l’endroit par excellence où les investisseurs africains scrutent le paysage pour investir dans le domaine du pétrole et du gaz, dans le domaine de l’énergie. On doit comprendre que beaucoup de projets qui sont envisagés ici, entrent dans la phase de la transition énergétique pour lesquels nous savons que l’utilisation des gaz naturels sous forme de GPL (gaz de pétrole liquéfié – gaz butane), ou GNL (gaz naturel liquéfié – destiné aux industriels) prend une place prépondérante avec les exigences environnementales et des problèmes de changement climatique que nous connaissons aujourd’hui.
La société Perenco a fait une présentation à cette édition sur les grands projets gaziers au Gabon. Pouvez-vous revenir sur ces projets qui feront en sorte que le Gabon soit autosuffisant et exportateur de gaz?
Nous savons que lorsque le gaz est utilisé il pollue moins de 30 % que le fioul et c’est la molécule d’hydrocarbure qui est aujourd’hui mise en exergue pour la valorisation des énergies. Le Gabon est déficitaire en termes de production de gaz, gaz naturel liquéfié et GPL. Perenco arrive à point nommé, car ce sont des projets qui viennent booster la production de gaz chez nous et qui vont couvrir les besoins du marché gabonais et permettre que le Gabon devienne autosuffisant en termes de gaz butane. Les gaz butane que nous utilisons chez nous sont généralement importés, avec Perenco il s’agira de produire et de transformer localement la quantité qu’il nous faut. Au-delà du butane, avec la construction de l’usine de Batanga, il y a cette augmentation de l’autonomie gabonaise qui va nous amener à 70 % de couverture de besoins locaux. Au-delà de 70 %, nous attendons la mise à disposition des GNL qui nous permettra d’atteindre une autonomie nette, voire excédentaire des GPL en même temps que les GNL.
Au cours de ces événements, vous avez discuté avec vos homologues ainsi que le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Peut-on dire que vous quittez Cap Town satisfait ?
La transition énergétique telle que nous la regardons se fait d’un commun accord. Nous devons comprendre que les marchés indépendants ne sont pas toujours à même de justifier l’investissement, alors que l’investissement est conditionné par la rentabilité d’un projet. Il faut rappeler que l’investissement en Afrique et particulièrement au Gabon doit être privilégié.
Africapresse avec le service de la communication du ministère du Pétrole