Le Cameroun a livré un superbe match contre la Serbie ce lundi et s’en est sorti par un probant match nul (3-3) grâce à l’entrée fracassante de son capitaine Vincent Aboubakar, totalement indomptable.
Le Cameroun a livré, ce lundi après-midi face à la Serbie, ce qui restera comme l’un des matches les plus marquants de l’édition 2022 de la Coupe du Monde de la FIFA™. Si cela est notamment dû à la force de frappe collective des Serbes, impossible de ne pas évoquer le rôle de premier plan joué par Vincent Aboubakar dans le retour inattendu du Cameroun alors que la victoire semblait définitivement avoir choisi le camp européen.
On jouait la 55e minute et Aleksandar Mitrović venait tout juste d’inscrire le but du break pour la Serbie lorsque Rigobert Song a décidé d’envoyer l’ancien joueur du FC Lorient au combat. Bien lui en a pris puisque huit minutes après, le nouvel entrant gratifiait le Stade Al Janoub d’un subtil lob après être parti à la limite du hors-jeu. Quelques instants plus tard, une fois encore proche d’une position de départ illicite, le Lion Indomptable qui n’a jamais aussi bien porté son nom a servi sur un plateau Eric Maxime Choupo-Moting pour un but du 3-3 que nul n’avait vu venir.
S’ils n’ont pas su renverser complètement la table, les Camerounais avaient la mine des grands jours au sortir de la pelouse et tous apparaissaient reconnaissants envers leur meneur Aboubakar. “C’est notre capitaine, c’est notre leader et peu importe qu’il soit sur le banc ou sur le terrain, il montre toujours la bonne habitude, il montre toujours le bon exemple au groupe”, a salué son coéquipier Gaël Ondoua, joueur d’Hanovre en Allemagne.
En méforme physiquement depuis le début de cette Coupe du Monde, Aboubakar n’est présentement plus un titulaire en puissance, lui qui essuie bien des critiques médiatiques sur son état athlétique. Après avoir joué 16 petites minutes contre la Suisse, l’ancien joueur de Valenciennes a donc été envoyé dans l’arène par son entraîneur pour changer le cours de l’histoire à Al Wakrah. “L’associer à Choupo-Moting à ce moment du match, c’était la chose à faire”, a précisé ce dernier.
Vincent Aboubakar n’avait jamais marqué en 5 apparitions en Coupe du Monde, lui qui avait pourtant pris part à Afrique du Sud 2010 et Brésil 2014. C’est désormais chose faite grâce à ses capacités de dévoreur d’espace. “Quand le coach m’a appelé, j’ai compris qu’il fallait que j’emmène de la profondeur”, a-t-il révélé après la rencontre. “J’ai vu hier le match du Maroc, ils ont mis tellement d’intensité. J’ai transmis le message aux coéquipiers : il faut qu’on mette de l’envie, de la volonté. La victoire va passer par là. Aujourd’hui, on a mis de la volonté, de l’envie; mais ce n’est qu’un match nul. Il faut continuer à garder cet état d’esprit.”
De quel chapeau Aboubakar a-t-il donc sorti ces 11 minutes exceptionnelles qui feront date pour le Cameroun ? “Je m’entraîne avec lui chaque jour, il fait des choses folles”, ajoute Gaël Ondoua. “C’est un joueur de classe mondiale, il a prouvé encore aujourd’hui qu’il est le leader de cette sélection.” “C’est un grand joueur, il est très technique, il sait marquer des buts et il sait donner comme il a donné aujourd’hui à Choupo”, ajoute le portier Devis Epassy.
Grâce à Aboubakar, le Cameroun a marqué ce lundi l’histoire de la meilleure façon. Sans les deux fulgurances de son talisman, les Lions Indomptables auraient égalé un triste record qui va rester entre les mains du Mexique : celui du nombre de défaites consécutives en Coupe du Monde, en l’occurrence neuf. Aussi, la génération Aboubakar a réussi à marquer 3 buts dans un même match du Mondial, ce que Roger Milla ou Samuel Eto’o n’étaient pas parvenus à faire en leur temps. Que le Brésil se prépare donc pour vendredi : Aboubakar, le lion camerounais, est lâché et il sera encore très difficile à dompter.
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