Dans l’est de la RDC, l’actualité est marquée par les premiers contacts formels entre les FARDC et les rebelles du M23. Une réunion inédite a eu lieu lundi à Kibumba, à une vingtaine de kilomètres de Goma. Elle s’est tenue en présence des délégués de la facilitation kényane et angolaise. Même si ce type de rencontre n’est pas commun, il ne s’agit pas d’une rencontre de négociation, selon les représentants des FARDC.
Dans cette salle de Kibumba, aménagée pour l’occasion, les chaises en plastique sont bien rangées et les sourires sont rares. C’est la première fois que des délégués de l’armée congolaise et les responsables de la branche armée du M23 se retrouvent autour d’une table sur le sol congolais depuis le début de la crise.
Selon les FARDC, il ne s’agit nullement d’une réunion de négociation. « Nous sommes allés les voir pour leur dire d’appliquer les résolutions du mini-sommet de Luanda. Il n’y a pas eu de négociations. Ce qui leur est demandé, c’est leur retrait sans condition des zones qu’ils occupent », a dit à RFI un haut officier de l’armée qui a précisé que la rencontre était initiée par l’Union africaine.
À ce stade, aucune autre réunion du genre n’est prévue, a ajouté le général Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée congolaise.
Également présents dans ces échanges, les délégués du mécanisme ad hoc de vérification et le général kényan Jeff Nyagah, commandant de la force régionale de l’EAC.
De son côté, le M23 se dit prêt à se retirer, mais insiste toujours sur sa demande d’avoir un dialogue direct avec les autorités congolaises. Pour sa part, l’armée kényane, présente à Goma dans le cadre de la force régionale de l’EAC, privilégie le processus politique avant d’envisager l’option purement militaire.