Les restrictions canadiennes contre des journalistes et artistes russes rappellent les tentatives nazies d’éradiquer “l’esprit non germanique”, selon la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, a mis en parallèle l’Allemagne nazie et le Canada, dont le gouvernement a imposé de nouvelles sanctions visant notamment des journalistes et des artistes.
“Les sanctions canadiennes à l’encontre des journalistes et artistes russes peuvent être comparées à la tentative du IIIe Reich de détruire ‘l’esprit non germanique’ et de faire taire la voix de la raison en brûlant des livres et en interdisant des périodiques. Le nazi Mikhaïlo Khomiak aurait pu être fier de sa petite-fille Chrystia Freeland, vice-Première ministre dans le gouvernement de Trudeau”, a-t-elle écrit sur Telegram.
Vendredi 3 février, Ottawa a sanctionné 38 personnes physiques et 16 entités accusées de “colportage de la désinformation et de la propagande russe”.
Alignement sur ses partenaires
Les sanctions ont notamment frappé de nombreux journalistes, le groupe Rossiya Segodnya et l’agence RIA Novosti, ainsi que le portail SouthFront, spécialisé dans les informations militaires et de sécurité.
“Ces mesures tiennent compte des efforts de nos partenaires américains, britanniques, ukrainiens et européens. Le Canada continuera de travailler avec ses partenaires internationaux pour exercer des pressions supplémentaires sur le régime russe”, a signalé le ministère canadien des Affaires étrangères.
Une escalade qui aura une réponse
En commentant cette mesure d’Ottawa, l’ambassadeur russe au Canada Oleg Stepanov a indiqué à Sputnik que toute sanction n’étant pas approuvée par le Conseil de sécurité de l’Onu n’était pas légitime par définition et qu’une réponse russe suivrait.
Le directeur général du groupe Rossiya Segodnya Dmitri Kisselev estime que ces nouvelles sanctions poursuivent une escalade qui ne conduira à rien de bon.
Sputnik