L’exigence de Volodymyr Zelensky de fournir à Kiev des avions de combat, répétée à plusieurs reprises, rend certains membres du gouvernement britannique sceptiques. Un ministre estime que son pays n’a pas d’aéronefs disponibles, tandis que le chef de la Défense annonce que ce transfert n’aura pas lieu prochainement.
Alors que le Président ukrainien exige des avions militaires de l’Occident, le Royaume-Uni reste indécis, même après la visite du dirigeant à Londres, le 8 février.
Au lendemain de la demande de Zelensky de donner “des ailes pour la liberté”, le ministre britannique de la Défense a déclaré que son pays ne fournirait pas de chasseurs “dans un avenir proche”, indique la BBC.
De son côté, le Premier ministre Rishi Sunak a affirmé que des livraisons d’avions de combat n’étaient pas exclues. “Quand il s’agit d’apporter une assistance militaire à l’Ukraine, rien n’est impossible”, a indiqué le chef du gouvernement britannique. Il a chargé le ministre de la Défense d’analyser leur possibilité d’envoyer des avions de combat à Kiev.
En effet, l’idée de dépenser des centaines de millions de livres sterling supplémentaires et de passer des mois voire des années à former des militaires ukrainiens laisse certains membres du gouvernement britannique sceptiques, rapporte le quotidien Inews.
“Nous n’avons pas de p*tains de jets à donner!”, a lancé un ministre qui a voulu conserver l’anonymat.
Par ailleurs, “le Royaume-Uni possède un nombre important de Typhoons et de F-35”, a déclaré le 9 février le porte-parole du Premier ministre. “Bien sûr, nous ne ferions jamais rien qui mettrait en danger la sécurité du Royaume-Uni”, a-t-il ajouté.
D’après Inews, la Royal Air Force (RAF) dispose de plus de 130 chasseurs Typhoon dont environ une trentaine devrait être mis hors service en 2025. Ceux-ci seraient potentiellement les meilleurs candidats à l’envoi, suggère Inews.
Pas d’unanimité au sein de l’Occident
À peine Washington et Berlin s’étaient-ils entendus sur la livraison de chars lourds Abrams et Leopard que Kiev a commencé à réclamer des avions. Joe Biden avait initialement exclu cette option mais les médias américains tablent sur son prochain feu vert.
De son côté, Emmanuel Macron a déclaré que rien n’était “interdit par principe”. En revanche, la Belgique a refusé cette demande le 9 février, déclarant qu’elle avait besoin d’avions “elle-même”. Le jour même, le Président ukrainien a fait un discours au Conseil européen à Bruxelles pour réclamer une nouvelle fois de nouveaux armements dont “des avions modernes” et des missiles à longue portée.