La publication du rapport de la Cour des comptes sur le fonds de riposte et de solidarité Covid-19 continue de faire des remous au Togo. Après le gouvernement qui a pris acte, la société civile se mobilise et estime qu’elle est face à des circonstances aggravantes qui nécessitent de faire appel à la justice.
Le 26 janvier, la Cour des comptes togolaise mettait en ligne son rapport sur la gestion des fonds mobilisés pour la réponse contre la pandémie de Covid-19, pointant plusieurs anomalies dans la manière dont le gouvernement a attribué les marchés notamment.
Thomas Dodji Koumou, président de la nouvelle coalition Lidaw regroupant plusieurs organisations de la société civile, se dit trahi. « Les ressources qui ont fait l’objet de ces malversations financières, il faut considérer qu’il y a une partie qui concerne des dons, qui représente moins de 30% et l’autre partie c’est de la dette, que nous allons payer, que nos enfants vont payer plus tard, qui représente quasiment 80%. »
Nous pouvons vous dire aujourd’hui avec certitude que nous sommes en présence d’abus de confiance.
Pour le président de la coalition Lidaw, maintenant que « la cour a déjà procédé à des investigations, à des vérifications », la société civile devait « analyser tous les faits et les descriptions de la cour et de les qualifier. » « Et c’est ce que nous avons fait, poursuit-il. Nous pouvons vous dire aujourd’hui avec certitude que nous sommes en présence d’abus de confiance, de fraude, de fraude fiscale. Nous avons également intégré la sortie de flux par ce qu’on appelle la surfacturation des importations de biens – ça allait dans le cas de la commande des caméras thermiques. » Thomas Dodji Koumou compte désormais sur l’intervention de la justice, qui doit selon lui « trancher ».
rfi