Devant les membres de l’Union camerounaise des clubs amateurs de football (Uccaf), qu’il a rencontré cette semaine à Yaoundé, Samuel Eto’o Fils (photo) est revenu sur l’affaire André Onana. Dans un monologue passionné, sans filtre, le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a réitéré que le retour du gardien camerounais ne dépend pas de lui, mais du sélectionneur Rigobert Song.
« Je ne saute pas le pouvoir du sélectionneur pour faire ceci ou cela. C’est un mensonge », a déclaré Samuel Eto’o Fils sous un tonnerre d’applaudissement d’un auditoire visiblement acquis à sa cause.
Cette position de l’ancien capitaine des Lions indomptables n’est pas nouvelle. Tout laisse croire par contre qu’il a tenu à le redire pour répondre à Henry Njalla Quan, l’ancien quatrième vice-président de la Fecafoot. Cet ancien soutien de Samuel Eto’o Fils a indiqué à la presse que la convocation d’André Onana en équipe nationale dépend du président de la Fecafoot.
« Je l’ai [Samuel Eto’o Fils] interrogé formellement sur l’avenir de notre gardien en équipe nationale, et il m’a répondu que la carrière du garçon est terminée, et que la lettre qu’il a envoyée à son club, l’Inter FC, était pour se débarrasser de lui, comment peut-on être aussi méchant ? » a ajouté Henry Njalla Quan.
Ce dernier admet aussi que c’est Samuel Eto’o Fils qui tire les marrons du feu dans le départ d’André Onana. Une confidence qui a fait grand bruit dans l’opinion, surtout que les supporteurs camerounais sont curieux de savoir ce qui s’est réellement passé au Qatar pendant la Coupe du monde pour expliquer la mise à l’écart d’André Onana de la sélection nationale. La Fecafoot n’a jamais rien dit, le concerné encore moins. Il s’est contenté de prendre sa retraite internationale.
Football amateur
Poussé dans les cordes par les accusations de Henry Njalla Quan, Samuel Eto’o Fils a choisi de réagir devant les membres de l’Uccaf en expliquant qu’il n’est pour rien dans l’affaire André Onana. Et surtout, en précisant qu’il n’a pas de problème avec le gardien, passé par son écurie.
« Si j’avais un problème avec mon fils, le matin de l’incident, il ne serait pas venu dans ma chambre. Et il sait… Je m’arrête-là. Donc, il n’y a jamais eu un problème entre mon fils et moi », a martelé Samuel Eto’o fils.
Mais il n’y a pas que sur cette affaire que le président de la Fecafoot a choisi d’apporter des éclaircissements après les récriminations de Henry Njalla Quan. Quand ce dernier se plaint en disant que le football camerounais traverse sa période la plus sombre, Samuel Eto’o Fils répond en indiquant que jamais les stades camerounais n’ont été remplis.
« Certains de nos parents, de nos frères de nos aînés ne regardaient que les rencontres de l’équipe nationale du Cameroun. Aujourd’hui, j’ai des ministres qui viennent voir les rencontres du football amateur », fait savoir le président de la Fecafoot.
Et quand ce n’est pas à Henry Njalla Quan qu’il répond, Samuel Eto’o Fils envoie une pique à tous les présidents de clubs qui l’accusent de n’avoir pas tenu ses engagements en payant l’intégralité de la subvention due aux équipes professionnels cette saison, et même la saison antérieure. En guise de réponse, Samuel Eto’o Fils rappelle que la faute revient aux patrons de clubs qui ne sont pas capables de justifier qu’ils utilisent réellement l’enveloppe de cette subvention pour payer les salaires des joueurs.
«Je vous ai payé 33 millions, est-ce-que vous avez justifié cet argent ? demande Samuel Eto’o Fils. Il répond lui-même : non. J’ai six clubs qui ont justifié. On demande de justifier les salaires de nos joueurs, les gens sont incapables de le faire. Et ce sont ces gens qui veulent nous faire du chantage».
SBBC