L’équipage du navire suspect échoué près de Cotonou a été placé sous mandat de dépôt. Lundi soir, le procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet) a ordonné la détention provisoire des 14 membres de l’équipage du remorqueur SPSL Udeme, ainsi que de trois haut gradés béninois.
Ces personnes sont accusées de trafic de produits pétroliers, navigation sans titre et abus de fonction. Cette mesure judiciaire intervient après une enquête approfondie menée par une commission mise en place par Mario Métonou. Le jugement de ces individus est prévu pour le 14 août prochain.
Le navire en question, qualifié de douteux et illégal au Nigeria, transportait uniquement du carburant lorsqu’il s’est échoué le week-end du 29 juin près d’une plage fréquentée de Cotonou. Deux officiers de la Marine nationale et un officier de la police béninoise sont également impliqués et placés sous mandat de dépôt dans cette affaire.
Le navire, toujours visible dans les eaux près de la route des pêches, n’a pas été déplacé. Les autorités béninoises ont priorisé le pompage des 250 000 litres de gasoil qu’il transportait afin d’éviter une pollution. Cette opération de pompage est désormais achevée.
Cette affaire a suscité de nombreuses réactions au sein de la population et des autorités béninoises, soucieuses de lutter contre le trafic illégal de carburant. L’enquête se poursuit pour déterminer l’ampleur de ce trafic et l’implication éventuelle d’autres individus.
Les 18 personnes actuellement en détention provisoire attendent leur jugement prévu pour mi-août. Cette affaire met en lumière les défis auxquels le Bénin est confronté en matière de sécurité maritime et de lutte contre les trafics illicites.